Désormais programmé à la veille des vacances estivales, plutôt qu'en période de jours fériés en mai, le Festival Europavox demeure encore l'un des plus grands festivals de musique en France. Et pour fêter la cuvée 2017, la soirée d'ouverture accueillait le guitariste, chanteur belge J.Bernardt (connu pour faire partie de Balthazar) et le charismatique groupe rock, électro, trip-hop britannique, Archive. Une soirée sous le signe de la bonne humeur, où chacun souhaitait mettre le feu à la Coopérative de Mai ! Et, avouons-le, autant J.Bernardt qu'Archive y sont arrivés, tellement le public était venu en nombre pour faire la fête et bouger aux rythmes électro-rock.
J.Bernardt, bien plus qu'une première partie
Arrivé vers 19h30 à la Coopérative de Mai, la file d'attente était déjà très longue. Et surprise, beaucoup de spectateurs attendaient la performance de J.Bernardt. Il faut dire que son groupe d'origine (Balthazar) fut l'une des grandes révélations pop-rock de ces dernières années. Mais après 4 albums avec son groupe, le chanteur et guitariste Jinte Deprez s'est lancé en solo sous le nom de J.Bernardt. Alors que ressort-il de ce nouveau projet ? Un seul mot : sublime !
Si son arrivée se fait timidement, J.Bernardt ne met pas longtemps avant d'enflammer la scène de La Coopé, qui, à l'instar de l'édition 2016 avec The Last Shadow Puppets, n'attendait que ça ! Le synthé et la batterie s'accordent parfaitement à la voix charmeuse du belge, qui enchaîne ses titres avec efficacité et une certaine timidité entre les titres. Peu bavard, J.Bernardt garde toute son énergie pour la scène, en marchant de droite à gauche et en allant chanter dans les gradins, en plein milieu du public, pour le final. L'alchimie est là, le public en redemande et l'acclame comme il se doit. J.Bernardt vient de donner le coup d'envoi d'un Europavox qui s'annonce très pop et rock !
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► Running Days, premier album de J.Bernardt, sorti le 16 juin 2017 chez Play It Again Sam
Archive on Fire !
À peine le temps d'enlever les instruments de J.Bernardt (hommage, ici, à tout le service de La Coopé, qui fait un travail énorme à chaque concert), que le public est déjà chaud bouillant et attend avec impatience les stars de la soirée, Archive. 21h40, les lumières s'éteignent, et le groupe va se lancer dans un show d'une heure trente de folie. Le public connaît déjà tous les titres par cœur, les smartphones s'allument dans toute la salle pour filmer et photographier le groupe et la salle entière acclament et crient leur joie de retrouver Archive, dès la fin de " Driving In Nails ", premier titre du concert, issu de leur dernier album The False Foundation.
S'enchaînent alors une panoplie des meilleurs titres des trois derniers albums des londoniens. Les lumières nous éblouissent, tandis que le son nous prend à la gorge et fait vibrer notre cœur. Mais, le clou du spectacle ne réside pas dans la première heure, maîtrisée de bout en bout par le groupe, quitte à ne pas prendre de pause pour dialoguer avec le public. Oui, l'intensité monte un peu plus d'un cran, quand les premières notes de " Fuck You " se mettent à résonner dans une salle en feu. Le titre phare d'Archive est repris par un public tapant des mains et des pieds, lançant des " so fuck you anyway " et se laissant aller à quelques pas de danse. Archive is on Fire ! Et alors que dernier " fuck you anyway " se fait entendre, c'est déjà l'heure du rappel, qui n'a de rappel que le nom, puisque le groupe ne s'est presque pas absenté de la scène.
S'il fallait lancer le festival de la plus belle des manières, Archive l'a bel et bien fait. Europavox est devenu, depuis quelques années, le roi des lancements de festival et voit toujours plus grand. Après Carl Barât en 2015, The Last Shadow Puppets en 2016, Archive a été à la hauteur de ses prédécesseurs londoniens. La suite ce soir, avec une soirée plus rêveuse et douce, en compagnie d'Agnès Obel, Adna et bien d'autres surprises.
Photo / Texte : Renaud ()
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