Tu tueras l'ange de Sandrone Dazieri 3.75/5 (27-06-2017)
Tu tueras l'ange (608 pages) est sorti le 18 mai 2017 dans la collection La bête noire des Editions Robert Laffont (traduction ! Delphine Gachet).
L’histoire (éditeur) :
La mort rôde, aussi belle que fatale. Serez-vous sa prochaine victime ? Lorsque le TGV Milan-Rome arrive à quai, la police fait une macabre découverte : tous les passagers de la classe affaires sont retrouvés morts. Si les premiers indices orientent l'enquête vers un attentat, la commissaire adjointe Colomba Caselli, muscles d'acier et âme fragile, est persuadée du contraire. Pour elle, seul Dante Torre, l'« Homme du silo », est capable d'y voir clair dans ce brouillard de mensonges et de fausses pistes. Très vite, ils découvrent que ce massacre n'est que l'énième épisode d'une longue série de carnages, sur laquelle plane l'ombre d'une mystérieuse figure féminine. Elle ne laisse aucune trace, juste un nom : Giltiné, l'ange lituanien des morts.
Mon avis :
Très bonne entrée dans ce nouveau roman de l’italien Sandrone Dazieri qui, dès les premières pages, capte votre attention avec la découverte d’un wagon classe affaire de la ligne de TGV Milan-Rome pleine de cadavres. On pense ici tout de suite à un attentat terroriste (d’autant que certaines pièces orientent les enquêteurs vers la piste Daesh, qui a d’ailleurs clairement revendiqué l’acte) mais la commissaire adjointe Colomba Caseli n’est pas de cet avis et pense qu’un autre tueur est derrière tout ça. Dante Torre (qui tarde ici un peu à faire son entrée) et elle vont donc mener l’enquête avec pugnacité et efficacité, même si quelques cloaques (au vu du passé de chacun) vont freiner un peu l’avancée…
Tu tueras l’ange est un roman riche et complexe qui, grâce à la fluidité de l’écriture de Sandrone Dazieri, se lit relativement facilement. L’auteur nous emmène ici dans une investigation sombre et captivante dans laquelle Giltiné, l’Ange de la mort, semble être au centre de plusieurs massages. J’ai trouvé l’enquête travaillée mais relativement complexe et pleine de ramifications (il fallait bien ça aussi pour captiver le lecteur sur près de 600 pages sans le faire tourner en rond). Néanmoins, le rythme soutenu et la personnalité de Dante (que j’aime beaucoup) et Colomba travaillée et même très bien développée donnent un coté addictif à la lecture (il n’est d’ailleurs pas indispensable de lire le premier titre pour les comprendre et percevoir leurs failles et leur richesses).
Et, si on retrouve les deux protagonistes de Tu tueras le père, l’affaire de ce nouvel opus, est indépendante et beaucoup plus classique (voir conventionnelle) que le précédent. On a affaire ici à des personnalités hors norme auxquelles on s’attache bien et qui donnent toujours un peu plus envie de découvrir la suite, jusqu’à ce dénouement spectaculaire qui risque de vous faire bouillir de ne pas avoir la suite !!!
Bref, peut-être un peu en deçà du génial Tu tueras le père (un premier roman percutant) mais toutefois un très bon thriller.