La hargne qui anime les
représentants les plus visibles des Insoumis n’a d’équivalent que la rage
permanente de leur vénéré leader.
Mélenchon avait pourtant tenté de donner le change pendant la campagne
présidentielle. Bien briefé par ses conseillers et probablement bourré de
Léxomine, il y est apparu étonnamment calme.
Mais ça n’a pas duré bien longtemps et la défaite qui lui a été infligée par
le Peuple dont il s’est pourtant auto-proclamé le seul véritable représentant,
a fait voler en éclat cette trop belle façade.
Dès le soir du premier tour de la Présidentielle, Raquel Garrido sur France
2 et Alexis Corbière sur TF1, se sont révélés incapables d’admettre qu’ils ne
fussent pas au second tour. Ils ont pendant un long moment et avec des
similitudes de langages révélatrices d’une pensée largement partagée par le
chef, contesté les estimations, sous-entendant que les médias et les instituts
de sondage, dans un même mépris à leur égard, avaient largement sous-estimés le
succès du patron des Insoumis.
La suite leur donné cruellement tort en montrant la précision des
estimations de 20h00 (au moins celles de France 2) et la puérilité de leur
comportement.
Mélenchon, lui-même, est apparu ce soir-là, sinistre et revanchard. Tenant
un discours agressif de mauvais perdant, incapable de comprendre, tout imprégné
qu’il était de ses certitudes égotiques, comment il avait pu se trouver
reléguer en 4ème positions d’une élection dont il se pensait la star
incontestée.
Puis ce fut le lamentable épisode de l’entre-deux tours ou Mélenchon puis le
mouvement dans son ensemble, furent incapables d’appeler à voter Macron contre
Le Pen et usèrent de pitoyables arguties pour justifier de mettre les 2
candidats sur le même plan.
Arrivèrent les législatives dont le premier tour leur donna globalement 11%
des voix, ce qui constitue clairement un échec pour celui qui avait fait
presque 20% un mois auparavant.
Là, ce fut un déchainement de propos haineux contre celui qui allait casser
le code du travail, remettre en cause le « modèle social » et les
droits acquis des salariés sans oublier de prédire la « violence sociale
sans précédent que veut imposer monsieur Macron, avec un déni démocratique à
tous points de vue » (Danielle Simonnet).
De même que, sans douter de rien, comme d’habitude, le leitmotiv largement
partagé par le reste de la classe politique et répété en boucle fut
« surtout ne pas remettre tous les pouvoirs dans les mains d’Emmanuel
Macron ». Outre la grosse ficelle électorale, le sous-entendu était clair,
attention, si vous lui donnez « tous les pouvoirs », ce gars-là va en
abuser !
Argument type de ceux qui n’ont pas peur de manipuler leurs électeurs
puisque, depuis le début du quinquennat, tous les présidents fraichement élus
ont eu la majorité absolue à l’Assemblée. Pourquoi parler de concentration des
pouvoirs dans le cas de Macron ?
En 2002 l’UMP de Chirac se retrouva avec 365 sièges (+ 29 pour l’UDF), en
2007 celle de Sarkozy en obtint 320 et en 2012 le PS de Hollande et ses alliés
Radicaux en récoltèrent 310.
Rappelons également, que le PS en 2012 avait la Présidence, la majorité à
l’Assemblée, la majorité au Sénat, la majorité des régions et la majorité des
départements. Je n’ai entendu personne crier au scandale et à la concentration
des pouvoirs !
Mais les Insoumis insupportables avaient déjà eu du mal à accepter l’arrivée
d’un « banquier ultralibéral » à l’Elysée, alors si en plus, et
contrairement à tous les pronostics d’avant les élections, celui-ci obtenait
une majorité à l’Assemblée, ça en serait trop !
Il faut croire que ce slogan fondamentalement inepte a eu son petit effet
puisque les résultats du second tour marquèrent un score plus faible qu’attendu
pour « La République en marche ».
Pour autant, avec 350 sièges, la République en marche et le MoDEM obtinrent
une large majorité, mais avec une abstention record de 57 % des inscrits
!
Quelle aubaine cette abstention pour tous ceux qui cherchent par tous les
moyens à dénigrer la victoire de l’imposteur quitte à remettre en cause les
décisions des urnes !
Déjà, première chose à faire, la mettre sur les pompes de Macron, comme si
ce n’était pas l’ensemble de la « vieille » classe politique dont
Mélenchon est un digne représentant qui en était les premiers responsables
!
Et surtout, l’utiliser pour contester la légitimité du nouveau président et
de ses députés pourtant démocratiquement élus !
Tous ces abstentionnistes n’ont pas été voter pour ne pas apporter leur
soutien à Macron, c’est un acte politique de leur part !
La preuve est faite que Macron est très loin largement minoritaire dans le
pays puisque ses députés n’ont obtenus que 28 % des voix au premier tour, avec
une abstention de plus 50 %, ils ne représentent donc pas plus que 14 % des
électeurs ! cqfd !
Le raisonnement est quand même gonflé lorsqu’il est tenu par des gens qui se
prétendent les seuls représentants du Peuple alors qu’ils n’ont obtenus que 11%
des voix soit, à peine plus de 5% des inscrits.
C’est la parabole de la paille et de la poutre !
C’est l’hôpital qui se fout de la Charité !
C’est le cochon qui dit au mouton tiens-toi propre !
Mais c’est tout l’art de Mélenchon et de ses agressifs et agressives arpètes
que de s’en prendre violemment à leurs adversaires à la moindre occasion, bonne
ou surtout mauvaise, sans imaginer une seule seconde à se remettre en cause
tout ancrés qu’ils sont dans leur vision manichéenne et déformée d’un monde en
noir et blanc.
Depuis, les propos tenus par les Clémentine Autain, Danielle Simonnet et autres François Ruffin ne font que confirmer ce que sera le comportement des Insoumis à l’Assemblée, une opposition systématique et radicale, donc stérile, en bref, sans aucun intérêt pour la France.