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A l'occasion de la première Journée de la femme koweïtienne, le 16 mai 2017, une conférence sur les droits des femmes a été organisée par l'Institut diplomatique, établissement sous tutelle du ministère koweïtien des Affaires étrangères. Elle a été présidée par le vice-ministre koweïtien des Affaires étrangères, Khaled Al Jarallah, et animée par cinq intervenantes qui ont présenté les dernières avancées et les difficultés dans le cadre des droits des femmes au Koweït. Les intervenantes ont toutes réitéré la nécessité du gouvernement koweïtien d'abroger l'article 153 du Code pénal.
Cet article stipule que si un homme trouve sa femme, sa fille, sa mère ou sa sœur avec un autre homme dans une relation adultère, et s'il la tue ou son partenaire, il ne devra pas faire plus de trois ans de prison et/ou recevoir une amende de plus de 225 dinars koweïtiens, soit environ 675 euros. Étant perçu comme un article ne punissant pas suffisamment les crimes d'honneur, dont la plupart des victimes sont des femmes, l'article 153 est de plus en plus contesté par de nombreux activistes au Koweït.
Au cours d’une cérémonie organisée également à cette occasion, la ministre koweïtienne des Affaires sociales et du Travail, Hind Sabih Barrak Al Sabih, a précisé que 55 femmes koweïtiennes occupaient le poste de sous-secrétaire d’État au Koweït. La ministre a également déclaré que les autorités accordaient un vif intérêt à ce que les femmes koweïtiennes occupent des postes clés, notamment dans la police, et jouent un rôle prépondérant dans la société.
Des propos à relativiser puisque le Parlement koweïtien ne compte à ce jour qu'un seul siège occupé par une femme sur cinquante. En 2009, pour la première fois dans l'histoire de ce pays, quatre femmes avaient été élues au Parlement. Les Koweïtiennes n'ont obtenu le droit de vote et d'éligibilité que depuis 2005.