On se persuade à chaque acte d'achat qu'il est volontaire et libre, tout en sachant qu'il n'en ai rien. Tous répondons à différents stimuli, pour la plupart commun et pas très différents au fond de nos cousins les bêtes. Ce qui nous attends grâce à la neuromarketing (*1), ne laisse rien au hasard, tout est calculé pour que le message du produit s'adresse directement à la parti la plus sauvage de nous, sans intermédiaire. Traiter un homme d'animal, c'est le ramener à une nature qu'il essaie d'éloigner pour pouvoir évoluer, mais qui ne peux se défaire pour l'instant. A qui la faute ? À lui, ou à la société qui réclament toujours plus de consommateurs et moins de citoyens ?
Au court de notre histoire, les traités commerciaux entre différents pays, étaient la conséquence d'autres accords qui en étaient la cause. Aujourd'hui c'est l'inverse, à voir la fondation de la CEE (*2) basé exclusivement sur l'approche économique. Sur le plan micro-économique les fusions de sociétés, ou les unions de personnes ne considèrent aussi que ce point de vu (ex : le pacs (*3)). L'argent est peu à peu passé du statut de moyen, à celui de finalité. Protéger son patrimoine, le faire fructifier et consommer, tel est la devise de l'européen moderne.
Aucune autre ambition que de prospérer économiquement, pour satisfaire des besoins qui n'existent que dans l'hyperréalité qu'on nous a créé, et qu'on alimente volontiers. Si elle a été nécessaire pour reconstruire un continent sortie de la deuxième guerre mondiale, et favoriser le progrès technologique, aujourd'hui elle ne l'est plus. Arrivé à un certain niveau économique, il est légitime qu'un peuple se demande à quoi bon tout ces sacrifices. D'ailleurs les pays de l'union européenne ayant le plus bénéficier de l'euro, ont rejeté par référendum le traité constitutionnel de Lisbonne (ex : Irlande), peut être parce qu'il n'a pas assez de dimension sociale, ou mieux aucun projet d'avenir.
L'homme inspire à s'élever spirituellement, tout ces artifices à lesquels il est soumis continuellement, ne font que l'en empêcher. Je ne crois pas que notre finalité est de travailler plus pour gagner plus (*4) et consommer plus. Si c'est ça le progrès, c'est que le système est accomplie. Tel qu'il a été pensé, il faudrait une guerre pour relancer l'économie mondiale, comme cela a été le cas à chaque fois qu'il s'essouffle. L'industrie de l'armement appelle a faire progresser les industries civiles, et par conséquent à améliorer la rentabilité. Il est nécessaire de penser autrement si on veut perdurer dans la voie de la paix, sinon elle restera trop fragile.
Aux penseurs et philosophe élitistes (ou plutôt médiatiques), ce système vous convient car il alimente votre microcosme, mais l'eau n'arrive plus à vos moulins. Vous ne proposez aucune alternative et devenez fataliste. Le danger est que d'autre imagine à votre place un nouveau monde féerique, où régnerait l'intégrisme religieux. Ne nous laissez pas livré à nous même, beaucoup sont prêt à vous suivre, mais pas pour jouer toujours la même note depuis plus d'un siècle. Des sociétés antiques ont fait l'expérience de se doter de conseilles de sages pour gouverner, cela serait d'actualité si vous ne vous étiez pas laissé corrompre par l'amour de l'argent, qui vous procurerai la liberté (BHL). Foutaise à laquelle personne ne croit, comme personne ne croit à l'avenir grâce à vous.
(*1) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Neuromarketing
(*2):http://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9_ %C3%A9conomique_europ%C3%A9enne
(*3):http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacs
(*4) : devise électoral du Président Français Sarkosy