Une ville, des images, un festival
http://www.espacebatut.frDu 26 juin au 14 octobre 2017 - Vernissage le mercredi 5 juillet à 18h
" Prendre un peu de hauteur "
Dans la perspective de l'anniversaire en 2018 des 100 ans de la disparition d'Arthur Batut et des 30 ans de la création à Labruguière du lieu culturel qui porte son nom, l'Espace photographique Arthur Batut a choisi de rendre hommage à l'inventeur de la photographie aérienne automatique avec un cerf-volant en déclinant sur deux éditions consécutives du festival A Ciel Ouvert des expositions où la photographie " vue d'en haut " sera centrale. Avant de prendre de la hauteur en 2018 avec un cerf-volant, un drone, un satellite ou toute autre machine volante arrimée d'un dispositif de prise de vue, le choix a été fait pour 2017 de contempler notre monde à hauteur d'homme... mais en basculant le regard vers le sol.
Dans les rues de la ville Kopfüber " Dirk Brömmel
Exposition "Surplombs"
Du 26 juin au 30 septembre 2017
Oeuvres des collections du FRAC Languedoc-Roussilon, des Abattoirs/FRAC Occitanie Toulouse et du Château d'eau - Toulouse.
Laurette Atrux-Tallau, Thierry Blandino, Denis Brihat, Matthias Bruggmann, Jean Dieuzaide, Philippe-Gérard Dupuy, Joan Fontcuberta, Mario Giacomelli, Herbé Guibert , Vladimir Kryukov, Jochen Lempert , Joachim Mogarra, Christine Morel, Mabel Palacin, Lucien Pelen, François Sagnes, Michel Séméniako, Patrick Tosani.
Les photographies d'artistes contemporains, rassemblées pour l'occasion, ont toutes à voir, d'une manière ou d'une autre, avec la vue en plongée à hauteur d'homme. S'il nous est familier aujourd'hui, ce point de vue apparaît tardivement dans l'histoire de l'art et n'est pas étranger à l'arrivée de la photographie dans le champ de l'art.
En effet, la peinture classique qui se présente comme une " fenêtre ouverte sur le monde ", selon la formule de Leon Battista Albertii le théoricien de la perspective à la renaissance, n'envisage ce regard que frontalement : l'espace que l'on regarde à travers la fenêtre est devant nous et pas à nos pieds.
Pour démarquer leur pratique de celle de la peinture et affirmer un art photographique avec ses qualités propres, les artistes des mouvements d'avant-garde de l'entre-deux guerres tels que Alexander Rodchenko, László Moholy-Nagy n'hésiteront pas à tourner leur appareil vers le sol, donnant ainsi à voir le monde sous des angles inédits pour l'époque où les formes et les lignes sont épurées et les objets du quotidien pas si aisés que ça à reconnaître.
Néanmoins, dès la fin du XIXème, des peintres de la modernité tels que Edgar Degas, Pierre Bonnard et Gustave Caillebotte, probablement influencés par les nouveaux points de vue qu'offre la photographie, intègre la vision en plongée dans leurs œuvres picturales.
Aujourd'hui, la plongée se retrouve dans le répertoire formel de nombreux photographes qu'ils soient reporters, artistes ou amateurs.
Les œuvres présentées dans l'exposition Surplombs montrent néanmoins que les enjeux qui sous-tendent ce basculement du point de vue sont assez différents de ceux des artistes des avant-gardes de l'entre-deux guerres.
Ainsi, quand Patrick Tosani présente un immense tirage d'une tête d'homme vue du dessus, ce sont des questions d'échelle et de monumentalité qui sont à l'œuvre.
Espace Photographique Arthur Batut 81 Labruguière. : http://www.espacebatut.fr
Du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 18h (entrée libre)