Les autorités chinoises ont récemment annoncé que le constructeur automobile sud-coréen Hyundai allait rappeler dans le pays plus de 44.000 véhicules potentiellement défectueux.
C'est un nouveau coup dur pour Hyundai dont les ventes en Chine, ainsi que celles de sa filiale Kia Motors, se sont effondrées de 44% en mars dernier dans l'empire du milieu.
L'Administration chinoise pour le contrôle de la qualité, l'inspection et la quarantaine "AQSIQ", a précisé qu'un peu plus de 600 voitures Kia Borrego allaient être rappelées en raison d'essieux mal ajustés, ainsi que 40 autos Kia Sorento.
Ces véhicules s'ajoutent aux 43.764 modèles Hyundai Santa Fe rappelés en fin de semaine dernière en raison d'un défaut de moteur pouvant s'avérer dangereux.
Pour Hyundai, ces désagréments techniques surviennent au plus mauvais moment, alors que les relations entre la Chine et la Corée du Sud traversent une zone de turbulence depuis le déploiement par les Etats-Unis du bouclier antimissiles THAAD en Corée du Sud.
Le déploiement de ce système de défense en Corée du Sud a entraîné une crise diplomatique avec la Chine qui a mis en place en réponse des représailles économiques envers les entreprises sud-coréennes, avec notamment la fermeture de la chaîne de nombreux magasins de la chaîne sud-coréenne Lotte.
C'est à ces représailles qu'est attribuée la dégringolade des ventes de la marque Hyundai en Chine, moins 44% en mars, ce qui a fait plonger le bénéfice net du groupe sud-coréen de 21% au premier trimestre de cette année.
Cette contreperformance est compréhensible, sachant que la Chine est le premier marché automobile du mondial, et le volume des ventes dans ce pays est de ce fait, déterminant dans les résultats de tous les grands constructeurs automobiles.