Gaming – Puzzle Quest sur DS

Par Bebealien

Pas de bonne idée de sujet crétin pour ce vendredi, donc je reviens à mes premiers amours geekiens : les jeux vidéos. Surtout que depuis quelque jour j’ai trouvé une nouvelle drogue, un étrange mélange de BeJewelled, de RPG et d’aventure. Cette petite saloperie est tellement absorbante qu’elle m’a fait louper ma station de métro plusieurs fois. Et çà, chez moi, c’est un sacré gage de qualité !

Puzzle Quest – De la magie, des cristaux et une faille temporelle.

Le royaume de Machinchose est assailli par les forces du mal. Vaillant héros que vous êtes, vous allez tuer des princesses, sauver des monstres, estropier des trésors et collecter des vilains, afin de remettre tout en ordre. Enfin quelque chose dans le genre. De toute manière on s’en fout, c’est le même scénario dans tous les jeux. Avec des elfes, de la magie et obiwan qui meurt à la fin.

La jaquette de la boiboite

Vous l’aurez compris, le scénario de ce jeu brille autant par sa complexité que par la profondeur des rapports humains qu’il décrit. Le concept de volonté de puissance est construit contre toute la tradition philosophique depuis Platon, qui préconise deux manières de saisir l’essence du vivant : le Conatus, chez Spinoza (le fait de “persévérer dans l’être") et le vouloir-vivre chez Schopenhauer (Nietzsche fut conquis par la philosophie de Schopenhauer avant de la critiquer). Mais chez Nietzsche, vivre n’est en aucune façon une conservation, au contraire, pour lui, se conserver c’est s’affaiblir dans le nihilisme, seul le dépassement de soi (Selbst-Überwindung) de la puissance par la volonté et de la volonté par la puissance est essentiel à la vie et donne son sens à la volonté de puissance. Oui ce paragraphe ne veux rien dire et est un copier coller de wikipedia.

La carte de déplacement, avant de tomber sur des affrontements

Mais revenons à nos moutons. Le jeu est basé sur un bejewelled classique. A savoir, une grille de dix cases sur dix, dans laquelle sont entreposées des gemmes de couleurs. Quatre de ces couleurs correspondent à de la mana permettant de lancer des sorts offensifs ou défensifs. Une couleur permet de gagner de l’argent pour acheter des objets ou construire sa base (le côté RPG du jeu), une autre pour gagner des points d’expérience supplémentaires, et enfin la dernière à faire des dégats directs. Pour activer les propriétés de ces gemmes, il suffit d’en aligner au moins trois de la même couleur. Dans ce cas elles disparaissent du tableau et leur effet est immédiat. Les gemmes situées au dessus descendent alors d’un cran pour combler le vide.

Capture d’écran de la version DS. C’est moche mais c’est bien. Si si si !

Chaque joueur, tour à tour, permute deux gemmes dans des cases adjacentes, afin de provoquer des réactions en chaines. Toute la complexité du jeu vient de deux facteurs. Le premier est que si un jouer aligne au moins quatre gemmes, il jouera une deuxième fois derrière. Le second est que les objets achetés, les sorts, ainsi que des compétences gagnées en changeant de niveau ne cessent de venir perturber le plateau de jeu… le rendant beaucoup plus complexe.

On pourrait croire que le côté RPG/Conquête ne sert qu’à habiller un banal puzzle game. Mais il n’en est rien, car il induit très vite de nombreuses subtilités, obligeant à tenter de prévoir quelques coups à l’avance ce qu’il va se passer, et à choisir avec soin chacune de ses actions. Le jeu existe sur quasiment toutes les plateformes, mais bien entendu, la DS avec son contrôle tactile y gagne en intérêt.

Les écrans intermédiaires faisant avancer l’histoire avec des méchants très méchants et des gentils très gentils

Grâve à Puzzle Quest, j’ai de nouveau croisé ce phénomène de failles temporelles qui fait que vous commencer une partie en vous disant, « allez je joue cinq minutes ». Quand vous relevez la tête, plusieurs heures se sont passées. C’est ultra simple et ultra addictif. Y’a bon !