Arts : En ballade dans le paysage artistique pour cet été 2008 : 1-Granville

Une petite ballade dans notre France champêtre avec un tour artistique.

Pour débuter, direction le nord-ouest à Granville avec l’Eloge du Dandysme.

Les aristocrates de l’esprit au musée Dior.

Quelle bonne idée de célébrer Barbey d’Aurevilly, deux cent ans après sa naissance, en fêtant le dandysme, ses principes, ses accessoires, ses images, ses héros et sa vitalité ! Le musée Christian Dior de Granville, installé dans la maison d’enfance du grand couturier n’était pas un mauvais choix pour abriter cette histoire de la « culture de soi-même ». Féru de la proche Angleterre, Barbey publie en 1843 Du Dandysme et de George Brummel, où il rend à ce raffiné de la high-life britannique le double hommage d’un disciple de Stendhal et d’un lecteur de Musset. L’éloge de l’élégance vestimentaire s’y élève à une métaphysique de la disctinction, de la révolte froide, du mépris de l’ordinaire et du viol des bienséances, bien avant que le Baudelaire du Peintre de la vie moderne n’exalte en 1863 les aristocrates de l’esprit. Cet essai fameux sur l’art contient en lui un second livre, jamais écrit, sur cet autre de al société qu’est le dandy. L’accomplissement complet de la vocation d’artiste implique moins le martyr que le rejet souverain, par son attitude sociale et son apparence, des normes collectives qui étouffent l’expression de la beauté moderne. Comment faire le lien entre plusieurs générations de Brummel et réunir au cercle de Barbey, Cocteau, Romaine Brooks, Drieu la Rochelle ou encore Bowie et Galliano ?

C’est le défi de cette courageuse exposition où Dior et ses fêtes ouvrent un espace à la Cecil Beaton.

Let’s have fun.

Si Nicolas S. passe par là, je lui dis un petit bonjour. Et pour qu’il ne se sente pas seul, Beigbeder à mon bonjour tout autant.

Je suis un vieux con c’est avéré.

Sinon c’est par ici : Musée Christian Dior, Villa Les Rhumbs : 50400 Granville.