Revenons à ce nouvel album, ONCE UPON THE NEVER…qui est aussi mystérieux, envoutant que difficile d’accès. En effet, ce n’est pas de tout repos que d’entrer dans l’univers sombre du groupe. Erwann Guennec ne va pas chercher la petite mélodie facile, légère qui te trotte dans la tête dès la première écoute du matin. Au contraire, la démarche est sans doute plus dans la performance, dans l’intensité que dans la recherche de tube. Un peu à la manière des Swans, The Absolute Never propose des montées en puissance (comme l’intro Once Upon Never) et des longs passages instrumentaux.
Une des premières choses qui frappe à l’écoute de cet opus est la voix d’Erwann Guennec. Il alterne une voix assez douce et calme avec une voix très brute et enragée. Le contraste est assez saisissant, ça donne une impression de chant schizophrénique. Sacré performance, même si cela peut surprendre au premier abord.
Les morceaux s’enchainent sans forcément que l’auditeur n’y prenne attention. Sans être aller fouiller dans les paroles, on peut parler de concept-album. Les titres s’enchainent, mais peuvent parfois radicalement varier de l’un à l’autre. Prenez "Feed to Need" qui arrache tout sur son passage en moins d’une minute et écouter ensuite le bluesy "Life’s a Beach", c’est diamétralement opposé. Pourtant, avec une guitare acoustique, la batterie et la (les) voix on reste dans un même style de chansons tout au long de l’album. C’est vraiment ces variations d’intensité et cette voix puissante (torturée) qui rend cet album unique en son genre. On citait les Swans en référence, on pourrait aussi citer Tom Waits. Un savoureux mélange. Avec autant de concert à son actif, on imagine aisément que les prestations scéniques dans une petite salle doivent être impressionnantes.
On vous encourage à découvrir ce groupe original qui ne laissera personne indifférent.