Probablement peu de blogophiles restent encore sur les rangs dans ces derniers jours funèbres avant notre exécution par L OBS ….. Donc ce que je vais raconter ne concernant que mes lecteurs habituels CEA ,EDF ou autres VOILA UNE BONNE RAISON POUR TRAITER AVEC UNE FRANCHISE BRUTALE MON SUJET D AUJOURD’HUI !L’EPR DE FLAMANVILLE EST ACCEPTE !
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Il est rare que je perde mon temps à critiquer la presse généraliste ( écrite , radio ou TV) ou même spécialisée mais cette fois ci je trouve qu’ ils exagèrent et tombent dans la démagogie ,la boursouflure , voire l’erreur…
Que France INFO diffuse GREENPEACE et prenne pour argent comptant tout ce que cet organisme diffuse contre le nucléaire ,qui peut s’en étonner ??? D’autant que les hétérogénéités carbone reprochées aux deux extrémités de cuve ne sont plus niées par personne et sont devenues le sujet qui fâche entre l’ASN et EDFF/AREVA …..
BFM/TV et LE FIGARO , s’étant procuré chez Reuters le rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) n°. L8N1JN3C8 qui va être rendu public , sont restés bien plus factuels . En revanche ,je m’étonne qu’ un magazine spécialisé comme L USINE NOUVELLE/ La Matinale publie sous le titre : «Le couvercle de l'EPR de Flamanville n'a pas été construit pour durer, selon l'ASN » la photo de…. L’énorme couvercle de béton ! » , alors qu’ il s’agit du couvercle de cuve !!!!
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Il est clair que si je ne veux pas tomber dans les memes erreurs je dois donner a mes lecteurs l information la plus objective possible et ou aller la chercher , si ce n’est dans mon ancienne direction l’IPSN rebaptisée l’IRSN … Et c est ce que je vais vous proposer dans ce premier article :
Pour etre sur de ne rien déformer je vous donne en copier- coller et in –extenso leu note du 20 juin 2017 : "Fin 2014, Areva NP a découvert une anomalie concernant la composition chimique de l’acier
constitutif de la partie centrale du couvercle et du fond de la cuve du réacteur EPR de Flamanville
fabriquée par Creusot Forge. L’anomalie constatée est relative à la présence de carbone (teneur
atteignant localement 0,3 %), en excès par rapport aux spécifications (au maximum 0,22 %), dans
l’acier des calottes hémisphériques utilisées pour fabriquer le couvercle et le fond de la cuve de ce
réacteur. Cette anomalie a pour conséquence de remettre en cause des caractéristiques
mécaniques prises en compte à la conception, notamment la ténacité de l’acier (capacité à résister
à la propagation d’une fissure en cas de défaut préexistant).
Areva NP a proposé, en 2015, une démarche de justification de la résistance mécanique des calottes
de cuve au regard du risque de rupture brutale sous chargement, qui a fait l’objet d’une instruction
technique de l’ASN/DEP et de l’IRSN formalisée par un rapport commun et d’un examen par le
groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires (GP ESPN) le 30
septembre 2015. Sur la base de cette instruction et de cet avis, l’ASN a pris position en considérant
acceptable, dans son principe, la démarche proposée par Areva NP sous réserve de la prise en
compte de ses demandes. La démarche de justification d’Areva NP s’appuie sur :
la vérification de l’absence de défaut nocif dans les calottes de l’EPR de Flamanville ;
un programme d’essais réalisés sur des éprouvettes prélevées dans des calottes issues du
même procédé de fabrication (calottes sacrificielles), afin d’estimer les propriétés
mécaniques des zones à forte concentration en carbone, principalement la ténacité ;
le calcul des efforts maximaux induits par les chargements en pression et en température
dans les calottes de la cuve résultant des conditions de fonctionnement normales ou
accidentelles du réacteur. Ces calculs sont réalisés par des logiciels de simulation des
phénomènes thermohydrauliques, thermiques et mécaniques ;
la vérification que la ténacité minimale du matériau est supérieure à celle nécessaire pour
résister aux efforts maximaux résultant des chargements en pression et en température de
la cuve.
Areva NP a transmis à l’ASN, en décembre 2016, le dossier d’analyse des conséquences de
l’anomalie des calottes de la cuve du réacteur EPR de Flamanville sur leur aptitude au service,
établi conformément à la démarche précitée. AREVA a ainsi :
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procédé à la relecture des contrôles effectués pendant la fabrication des calottes et a
réalisé des contrôles non destructifs complémentaires visant à démontrer l’absence de
défaut dans le fond et le couvercle de la cuve du réacteur EPR de Flamanville ;
réalisé un programme d’essais pour caractériser le comportement du matériau dans les
zones où la concentration relative en carbone est élevée (dite zone de ségrégation
positive) : ce programme, qui comprend 1700 essais mécaniques et 1500 analyses
chimiques vise à caractériser l’étendue des zones ségrégées et les propriétés mécaniques
du matériau dans cette zone. Ces essais ont été réalisés sur des éprouvettes prélevées dans
trois calottes, dites sacrificielles, destinées initialement à des projets de réacteurs de type
EPR aux Etats-Unis et au Royaume Uni ;
identifié les transitoires thermohydrauliques à considérer pour déterminer les chargements
à prendre en compte dans l’analyse du risque de rupture brutale ;
justifié l’absence de risque de rupture brutale compte tenu des chargements évalués, des
propriétés déterminées pour le matériau et des contrôles non destructif pour détecter
d’éventuels défauts.
Le dossier transmis fin 2016 par Areva NP a fait l’objet d’un examen conjoint de l’ASN/DEP et de
l’IRSN. Sur la base des éléments fournis par Areva NP, l’examen mené par l’IRSN a en particulier
porté sur :
les essais réalisés sur les calottes sacrificielles pour apprécier les propriétés du matériau
dans la zone ségrégée ;
l’exhaustivité des situations de fonctionnement étudiées par Areva NP pour identifier les
plus pénalisantes pour les calottes de la cuve et la pertinence de la caractérisation
(évolutions temporelles de la température, de la pression et du débit) de ces situations
afin de s’assurer de leur caractère conservatif ;
l’analyse du risque de rupture brutale compte tenu des chargements en pression et
température les plus pénalisants attendus en fonctionnement normal et accidentel.
Cet examen, désormais achevé, a conduit à un rapport commun de l’ASN/DEP et de l’IRSN. Ce
rapport sera présenté au Groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression
nucléaires les 26 et 27 juin prochain afin qu’il rende un avis à l’ASN sur la démarche d’AREVA NP et
ses résultats, préalable à la prise de position de l’Autorité de sûreté. Le rapport sera rendu public
à l’issue de la réunion du GP ESPN.
Les possibilités de mise en conformité de la cuve (réparation du fond de la cuve et remplacement
du couvercle) n’ont pas été analysées dans le cadre de cet examen. Ce point sera instruit par l’ASN
dans le cadre de l’élaboration de sa décision.
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Dans le cadre de sa démarche d’ouverture à la société, l’IRSN a mis en place depuis l’automne
2015, en partenariat avec l'Association Nationale des Comités et Commissions Locales d'Information
(Anccli), la Commission Locale d'information (CLI) de Flamanville et l'Autorité de Sûreté Nucléaire
(ASN), un dialogue technique sur l’anomalie dans la composition de l’acier sur la cuve du réacteur
EPR de Flamanville (Manche).
Ce dialogue technique a pour objectif de permettre l’accès à l’expertise et des échanges sur celleci
avec les acteurs de la société. Trois rencontres ont eu lieu en décembre 2015, avril 2016 et
septembre 2016, afin d’exposer les enjeux techniques du dossier relatif aux calottes de la cuve EPR
de Flamanville et de partager le fondement scientifique de la démarche de justification de leur
aptitude au service. Une nouvelle rencontre sera organisée début juillet pour présenter puis
échanger sur les éléments techniques de l’instruction et des conclusions du rapport commun de
l’ASN/DEP et de l’IRSN
A SUIVRE DEMAIN LE RAPPORT DE L ASN avec mon commentaire personnel final