PARIS (avec AFP) - Les trente-quatre travailleurs français découverts sur site ce matin sont toujours activement recherchés. Le gouvernement fait diffuser en boucle un message radio et télé leur intimant l'ordre de se rendre et de dormir, sous peine de se faire abattre à vue et sans sommation par les fonctionnaires assermentés qui quadrillent la plupart des agglomérations métropolitaines.
Des incidents ont été signalés sur l'ensemble du territoire depuis mercredi dernier, date du début de la période de trève économique décidée par Matignon. La diligence des dénonciations de voisins a cependant permis de maitriser rapidement les employés contrevenants.
Le sort des très nombreux fonctionnaires assermentés chargés de faire respecter le "couvre-taf" n'a pas encore été décidé. Bien que par leur activité ils enfreignent très clairement les ordres gouvernementaux, le Premier ministre a refusé, sous la pression des syndicats, qu'on les abatte eux aussi "au hasard" et "sans sommation". "Nous sommes ouverts à la négociation", a indiqué un porte-parole de Matignon. L'idée d'une liste alphabétique et d'un appel téléphonique préliminaire a par exemple été évoquée. Dans les rangs de l'opposition, on dénonce déjà un "coup de canif dans la fonction publique".