Peu à peu, imperceptiblement, il apparaît de plus en plus inquiétant. Il reprend des rames en sens inverse, comme s'il allait passer sa journée dans le métro, entre les quais et les rames.
Le manège de ce type, qui passe et repasse, attire l'attention d'un clochard enivré, sale sur lui. Il se met à le suivre. La tension monte. Auprès des voyageurs, le charisme de plus en plus ambigu de l'un fait ressortir la misère repoussante de l'autre qui le suit.
Le clochard semble être le seul à remarquer que le type a de légers tremblements qui vont s'accentuant, des vertiges, tousse parfois, et qu'en réalité il est maquillé pour cacher son teint réel. Ce type est une menace, il en est persuadé - à moins que le vin n'ait rendu paranoïaque ce vieux SDF? Ses tentatives d'alerte auprès des passagers et du personnel sont rabrouées. On le chasse. Il continue à suivre tant bien que mal le type mystérieux.
La traque se termine plus tard dans les couloirs déserts et tortueux entre le métro Etoile et la fourrière en sous-sol de l'avenue Foch. Le type rejoint d'autres types comme lui, que l'on comprend avoir eux aussi passé leur journée dans le métro, tous l'air de plus en plus mal en point. Ils se font des signes de reconnaissance, l'air satisfait et mystique, avant d'envoyer un message par un téléphone spécial à un interlocuteur mystérieux. Le clochard se fait repérer par les individus, qui font mine de le poursuivre mais s'écroulent. Ils meurent les un après les autres dans de sévères agonies.
Le clochard sort et parcourt les Champs-Elysées à la recherche de secours et de policiers à alerter.
C'est une attaque terroriste bactériologique massive: chaque terroriste "propre sur lui" s’est inoculé le virus et est entré à différentes bouches du métro, pour contaminer le plus de gens possible, avant d'aller mourir à un point de rendez-vous final avec les autres terroristes.
Le clochard, en cherchant à alerter, est en train de prolonger leur œuvre...