Miguel Rep a donc publié ce matin, dans Página/12, une petite bande dessinée où l'on reconnaît Carlitos, le Zorzal Criollo, à son immense sourire.
Carlitos. Carlos Gardel vient au monde. Et on se le dispute entre Toulouse, en France Tacuarembó, en Uruguay et le quartier de l'Abasto, à Buenos Aires (2) Carlitos est mort. Carlos Gardel est mort à Medellín, en Colombie. Cela, personne ne se le dispute, ni Toulouse, ni Tacuarembó, ni l'Abasto. En revanche, le paradis et le purgatoire, si ! L'enfer, jamais ! (Traduction © Denise Anne Clavilier)
(1) Cela n'empêche nullement l'Uruguay de réclamer l'artiste en affirmant qu'il est né à Tacuarembó, dans le nord du pays, à une autre date, comme cela apparaissait dans les papiers d'identité que l'on a retrouvés sur le corps de Gardel lorsqu'on l'a retiré des décombres de son avion incendié. En fait, on a appris quelques mois plus tard que, depuis 1924, Carlos Gardel voyageait avec de vrais-faux papiers, qui lui avaient été délivrés en Argentine pour le protéger des autorités françaises, puisqu'il risquait la prison pour désertion (il n'avait pas répondu à la mobilisation générale d'août 1914, dans laquelle il aurait d'ailleurs été reformé à cause de l'obésité dont il souffrait lorsqu'il avait une vingtaine d'années). (2) Personne ne revendique ce quartier comme lieu de la naissance de Gardel. En revanche, c'est là qu'il a passé toute son enfance depuis l'installation de sa mère en Argentine en 1893.