Anna Wright vient de rompre avec son petit ami, et elle semble décidée à passer un temps seule. En faisant son jogging dans le parc de Hampstead Heath, elle ressent une attirance irrépressible pour un bel inconnu et n'hésite pas à lui faire comprendre son désir brûlant. S'ensuivent quelques rencontres passionnées ponctuées d'ébats dans les fourrés. Mais bientôt la rumeur enfle : un violeur sévit dans le parc, s'attaquant aux joggeuses solitaires. S'agirait-il du même homme ?
D'une efficacité redoutable, ce roman se plaît à nous tenir en haleine -d'où le titre-, en semant le parcours de Anna de rencontres masculines qui pourraient toutes être louches. On connaît si peu les personnes que l'on croise... Qui est ce mystérieux violeur ?
Ce que j'ai moins aimé : Les passages durant lesquels Anna gère la restructuration de la société de production dans laquelle elle travaille, sonnent faux, comme des prétextes pour combler le temps et l'intrigue entre deux joggings dans le parc...
La psychologie reste sommaire, le style est basique, mais l'efficacité est là.
A perdre haleine, Aga Lesiewicz, traduit de l'anglais par Claire-Marie Clévy, Belfond noir, 2017, 376 p., 20 euros