Il s'agit d'une large analyse, des données recueillies par le Centre américain d'information périnatale soit de plus de 1,4 million de dossiers maternels et néonatals liés à une hospitalisation pour accouchement. Il se trouve que moins de 1% des mères étaient diagnostiquées avec SAOS et ces mères souffrant d'apnée du sommeil avaient une plus grande probabilité d'obésité, d'hypertension pré-gestationnelle et de diabète. L'analyse montre que les nouveau-nés de mères souffrant d'apnée du sommeil
-sont plus susceptibles d'être admis en USI (unité de soins intensifs), c'est le cas de 25,3% de ces nouveau-nés vs 8,1% des nouveau-nés de mères exemptes d'apnée ;
-d'être confiés ensuite à une structure d'accueil spécialisée (34,9% vs 13,6%)
-2,76 fois plus susceptibles de devoir subir une réanimation à la naissance,
-2,25 fois plus susceptibles d'avoir un séjour hospitalier plus long,
-leur risque d'anomalies congénitales s'avère également accru de 26%.
Des résultats qui révèlent une grande fragilité des bébés de mères ayant un diagnostic d'apnée obstructive du sommeil, insiste l'auteur principal, le Dr Ghada Bourjeily, professeur agrégé de médecine à l'Université Brown. Enfin, des données qui ajoutent à la preuve de l'ampleur des morbidités de l'apnée du sommeil, ici pour la mère et le bébé et mettent en évidence l'importance de détecter ce trouble pendant la grossesse et de regarder les effets d'une prise en charge de la mère sur le risque de complications chez l'enfant.
SLEEP 2017, the 31st Annual Meeting of the Associated Professional Sleep Societies LLC (APSS) Abstract ID: 0474 June 2017 A National Cohort Study of Obstructive Sleep Apnea in Pregnancy and Adverse Neonatal Outcomes