Valoriser le patrimoine régional
A l’origine de ce projet, nous trouvons donc Le Patrimoine Aurhalpin qui a pour vocation de valoriser et de transmettre l’histoire de la région, son architecture, ses us et coutumes.
Institué il y a deux ans, Le Printemps des cimetières vise donc à faire découvrir au grand public les beautés et les trésors cachés des terrains communaux d’une zone particulièrement riche en la matière, et cela de manière originale, ludique et poétique.
L’opération est jugée suffisamment importante pour être officiellement épaulée par les institutions de la région, ou Le Service catholique des funérailles, pour ne citer que ces deux partenaires.
Des interventions riches et variées
Cette exploration prend plusieurs formes : visites guidées classiques, conférences thématiques, expositions, jeux de piste comme celui proposé par le cimetière de la Croix-Rousse à Lyon où il s’agissait de retrouver le nom des personnages important inhumés là, parcours théâtraux à Rennes par exemple, avec le spectacle itinérant proposé au Cimetière du Nord par le Théâtre des présages.
On notera également les démonstrations de savoir-faire : cette année, des tailleurs de pierre étaient présents sur certains sites pour montrer l’étendue de leur technique, les spécificités de leur art, depuis la configuration d’une stèle jusqu’à la gravure des hommages.
Entre le passé et l’avenir
Quant aux sujets abordés, ils traitent de la généalogie et du rôle social des grandes familles inhumées, des mutations de la configuration du cimetière et l’art funéraire, de la signification des symboles placés sur les tombes etc.
Néanmoins plusieurs lieux dont le cimetière lyonnais de Loyasse ont orienté leurs interventions afin de sensibiliser les visiteurs aux réalités de l’écosystème et à l’urgence de le protéger dans le cadre du terrain communal. Un apiculteur a ainsi exposé la teneur de son travail et le rôle joué par les espaces verts funéraires dans la protection des abeilles, une problématique d’actualité à l’heure où cette espèce est menacée, avec toutes les conséquences que l’on sait.
Un divertissement pédagogique
La formule semble plaire puisqu’elle a séduit autant de communes sans compter une soixantaine d’organisateurs et d’acteurs municipaux ou culturels. Les conservateurs de cimetière y ont vu l’occasion de replacer l’espace dont ils ont la charge dans un cadre appréciable car plus large, au centre de la vie en groupe, comme un réceptacle de la mémoire et un activateur écologique.
Gratuites, les animations au programme ont une vocation de divertissement pédagogique, tout en réconciliant les habitants avec un lieu hautement symbolique, sans pour autant faire acte d’irrespect.