Il distribue ses chansons par petits paquets. Chaque livraison se fait par EP. Comme s'il ne voulait pas tout dévoiler d'un coup mais, en semant des cailloux pour que l'auditeur ressorte toujours frustré à la fin de l'écoute. Le 26 mai dernier, Novo Amor (Ali John à l'état civil) a mis en ligne Bathing Beach. Troisième EP dont le nom provient " d'une carte postale illustrée d'un rivage de New York, un lieu qui a été ma maison pour un été en 2011. Pour moi, Bathing Beach évoque le calme qui y était présent à l'époque ; l'idée d'un endroit où l'eau et la terre se rencontre, d'un endroit idéal pour se laisser aller, pour être libre ".
Le Gallois cultive le mystère autour de son projet et ce, depuis la publication de son premier EP, Woodgate, NY, publié en 2014. Ses compositions respectent en tout cas la même recette : de la mélancolie, des guitares sèches ou électriques et une tendance à inviter les mélomanes dans son intimité ou dans son imaginaire, avec cette volonté de partager ses sentiments et ses illusions.
Sur les traces de Bon Iver
Le calme. L'apaisement. C'est exactement l'effet que fait les quatre titres de cet EP. Un folk crépusculaire, lunaire, une voix éthérée. Des chansons qui rappellent les premiers titres de Bon Iver ou de James Vincent McMorrow avant que ces deux-là cèdent aux sirènes des synthés, de l'expérimentation et des nappes électroniques, avec plus ou moins de réussite.
Bathing Beach c'est quatre chansons. Quatre titres dépouillés de tout arrangement inutile et superflu. Une simplicité folle pour un résultat doux, mélancolique invitant l'auditeur à l'introspection. Une guitare, une pedal steel, un habillage brumeux, des chansons à la fois caverneuses et lumineuses. De quoi patienter au calme avant l'arrivée prochaine d'un album. Le jeune Gallois sera en concert à Paris à l'occasion du MaMa Festival, en octobre prochain.
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