La recherche a analysé une souche de grippe aviaire (H7N9). Précisément, elle consistait à vérifier si une protéine de surface virale pouvait se doter de la capacité de se lier aux tissus humains et par l'intermédiaire de quels processus de glissement génétique. Cette nouvelle capacité pourrait alors augmenter le risque de transmission interhumaine du virus H7N9 donc de pandémie de grippe aviaire.
De récepteur à récepteur : les chercheurs ont analysé à la fois les " récepteurs " de la volaille (poulets) et des humains afin d'identifier les mutations nécessaires pour que les protéines de surface du virus H7N9 s'attachent aux tissus humains. Ils identifient alors 3 mutations d'acides aminés qui peuvent permettre au virus de se lier chez l'hôte humain et, en théorie, permettre une transmission interhumaine. Cependant, l'étude ne teste pas ici cette possibilité, sur des furets par exemple, par manque d'autorisation.
les scientifiques concluent que les protéines H7 auraient besoin de 3 mutations d'acides aminés pour modifier la spécificité des récepteurs de type humain. Ils précisent aussi que cette nouvelle capacité à se lier aux cellules humaines ne signifierait pas nécessairement que le virus muté de la grippe aviaire puisse infecter, se reproduire et se transmettre entre humains. D'autres modifications seraient également nécessaires. A 3 mutations de la transmission ? Cependant, l'identification de ces changements viraux qui permettraient au virus de s'attacher aux cellules pulmonaires humaines, suggèrent l'absence de risque zéro et incitent à la vigilance .
June 15 2017 DOI: 10.1371/journal.ppat.1006390 Three mutations switch H7N9 influenza to human-type receptor specificity (Visuels CDC)