Le titre d’ouverture "Behind Closed Doors" nous entraîne dans une fête pleine de riffs de ce diablotin de Josh McClorey avec une sonorité euphorique.
On sent bien l’apport plus marqué de Pete O’Hanlon et Evan Walsh sur les deux titres que sont "Consequence" et "Grin and Bear it" dont les sections rythmiques font sensation.
Il est clair que The Strypes a revu sa manière de travailler et la façon de fabriquer son son. O’Hanlon, le bassiste, a d’ailleurs expliqué que le processus d’écriture avait été différent et qu’ils (avec Walsh) s’étaient investis plus qu’à l’ordinaire. Ce qui est une bonne chose, va falloir qu’ils persistent à s’incruster !
Par exemple, "Great Expectations", premier single sorti, est assez équilibrée entre une touche de guitare acoustique et un chœur donnant envie de chanter avec eux. Ne parlons pas (si, si, parlons-en) de ce solo de saxo à la fin de chanson qui se cale juste avant le refrain… un pur petit bonheur !
Alors, je sais que certains vont hurler dans les chaumières de Lord (et ailleurs) mais malgré quelques faiblesses qui seront pointées par les spécialistes (bienvenue aux commentateurs avertis !), "Garden of Eden3 prouve que les quatre petits bouts (oui, ce sont encore des petits jeunes, hein !) expérimentent encore et toujours… entre sirènes hurlantes, harmonica, et sombre ambiance, l’atmosphère s’alourdit grandement mais fait de ce titre un morceau entêtant… qui m’a rappelé, dans un autre contexte, le film « Une Nuit en Enfer » (From Dusk till Dawn)….
Puis, The Strypes repart vers ses bases avec 3Turning My Back3, punchy avec un refrain qui ne va pas vous quitter… comme 3A Different Kind of Tension3, qui m’a fait sautiller bien mieux que le dernier Phoenix.
L’effet ne dure pas longtemps puisque, soudain, surgit le titre 3Mama Give Me Order3 qui est acoustiquement dépouillé et qui se révèle être bien surprenant pour ce groupe… mais ouvre les portes à d’autres expérimentations, non ?
3Oh Cruel World3 clôture vraiment bien l’album…
Alors, bien sûr, les esprits chagrins diront qu’ils font toujours dans le recyclage de leurs influences, qu’ils ne prennent pas de risques, mais honnêtement, les petits se débrouillent bien mieux que certains vieux routards !
Alors, oui, ça sent un peu la vieillerie par-ci par-là, mais on ressent bien la volonté de trouver de nouvelles voies, d’explorer d’autres sonorités, d’autres influences et de s’amuser.
Car, là, personne ne peut dire le contraire, The Strypes s’éclate à faire de la musique….
Ah, oui, et j’aime toujours le côté détaché du chanteur – Ross Farrelly – et son timbre de voix… incroyable quand on connaît son âge… Il faut le voir sur scène, lui si timide… incroyablement bien camoufler derrière ses lunettes !
Je persiste, ces quatre-là vont marquer la musique…
Quand ? Je n’en sais rien, je ne suis pas devin, merdus !
Mais, j’ai déjà eu le nez fin pour Blur et Arctic Monkeys, il y a quelques années, donc, si je m’en tiens à mon instinct…. On en reparle dans quelques mois !