Cherchant à frimer devant les caméras du monde entier, Macron avait lancé un "Make our planet great again" censé le poser en contradicteur en chef de Trump sur la question climatique. La bobocratie médiatique internationale s'était pâmée aussitôt devant un tel courage, en anglais dans le texte my dear. Pour donner corps à son slogan, Macron a fait savoir, par l'intermédiaire de son Novernement, que la France allait faire un effort mirifique pour attirer des chercheurs sur cette délicate question. Le Delanopolis a fait un petit calcul et il n'est pas piqué des hannetons !
Deux semaines après l’invitation lancée par Macron aux étrangers de venir travailler en France sur le climat, la France a annoncé débloquer 30 millions d’euros pour les attirer.
« Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, et Louis Schweitzer, commissaire général à l’investissement, ont décidé de mettre en place un programme prioritaire de recherche sur la lutte contre le changement climatique », a fait savoir samedi 17 juin le ministère par un communiqué.
Pour 1 euro financé par les organismes et universités de recherche, l’Etat mettra 1 euro de moyens additionnels : « l’effort global de financement sera ainsi d’un montant de 60 millions d’euros pour l’accueil d’une cinquantaine de chercheurs sur une durée de cinq ans », précise le ministère.
30 millions de crédits publics pour 50 chercheurs sur 5 ans ? Cela fait donc 120 000 euros par chercheur et par an.
Rappelons qu'un directeur de recherches au CNRS de classe exceptionnelle, en fin de carrière et au sommet absolu de sa pyramide, gagne au maximum 6000 euros par mois selon le site du ministère : voir ICI.
Même si l'on tient compte de toutes les primes auxquelles ce chercheur hors classe peut avoir droit, Macron va donc rétribuer ses prises de guerre plus de trente pour cent plus cher que tout ce que peut espérer le pauvre chercheur français qui aura eut l'idée de se fourvoyer dans la physique nucléaire, le sanskrit ou la peinture de la renaissance flamande.
La démagogie, ça n'a pas de prix, surtout sous le soleil !