peut-être l’océan
après tout
les heures perdues dans
l’absence de soi
le regard inachevé
***
comme des heures incomplètes
se joindre aux images
aux parfums
à tous les visages croisés
retrouver
son enfance
peut-être
***
dans la rue des heures
plus tard
malgré le soleil le silence
se perdre et aimer
toutes ces choses
qui ne durent pas
***
bien sûr son visage
dans le miroir
le feu de la cigarette
qu’elle porte à ses
lèvres
retourner au silence
***
à ses heures perdues
il lui arrive de
prendre le train
jusqu’à l’océan
échapper au silence
sourire
un peu
Cédric Merland, extraits de À ses heures perdues (manuscrit en cours)