Thalasso : à fond la forme

Par Seniormaispastrop @buzzsenior


La Thalassothérapie, certaines y ont déjà goûté, d’autres pas encore. A l’époque où on prône la santé et le bien-être, pratiquer régulièrement la thalassothérapie est un passeport pour la forme. C’est une habitude santé que j’ai prise il y a une quinzaine d’années, alors qu’un métier très stressant me laissait sur les nerfs et épuisée en juin.



Quiberon reste pour moi le mètre étalon de la cure réussie.

Normal, c’est Louison Bobet, trois fois vainqueur du Tour de France et pionnier de la thalassothérapie qu’il l’a créée. Dès qu’on rentre dans le centre de Thalasso de Quiberon, ce n’est que luxe, calme et volupté. Une vague de bien-être vous envahit, avant même d’avoir commencé les soins. La vue vers la mer bleue d’azur ou gris argent, selon la couleur du ciel, est superbe. Des terrasses fleuries, des lieux pour se reposer, se restaurer, boire une tisane, tout est fait pour qu’on s’y sente bien. J’ai choisi une cure Echappée mer qui dure quatre jours et propose 16 soins.
Le premier jour commence par une relaxation en musique, sur un matelas à eau, massée par des jets puissants. On décroche du quotidien. Puis séance gommage sous des jets d’eau tiède, histoire de se faire une peau toute neuve pour qu’elle reçoive mieux tous les bienfaits de l’eau de mer. Ensuite, c’est une succession de soins en eau de mer, tonique ou plus délassant : douche à jets, bain hydromassant, enveloppement d’algues … Chaque année, le centre de thalasso de Quiberon propose des nouveautés. Pour ma part, je choisis plutôt des soins toniques, mais la conseillère vous concoctera un programme selon vos goûts. Au fur et à mesure des soins, stress et tensions s’envolent. Le corps existe à nouveau, on l’avait un peu oublié camouflé sous les vêtements de l’hiver. L’esprit se libère et les moments de soin servent aussi à réfléchir, à s’apaiser, à prendre de la distance avec les soucis qu’on a oublié à la porte du centre. Si on le souhaite et moyennant un supplément, une séance d’ostéopathie avec Christophe, « l’homme aux mains magiques » vous remettra d’aplomb et apaisera les douleurs de partout (qu’on appelle les « tamalou » à partir de la cinquantaine !).
N’oublions pas la piscine d’eau de mer, un magnifique bassin de 25 m avec vue mer, souvent vide et où on peut faire ses longueurs bienfaisantes entre deux soins. Côté santé, on bénéficie de tous les bienfaits de l’eau de mer, riche en oligo-éléments et en minéraux. Arrivée avec une sinusite résistante à deux traitements antibiotiques, une lombalgie et une entorse récidivante, j’en suis repartie toute neuve et en forme.
Il y a quinze ans, je venais en thalasso pour me libérer du stress d'un métier prenant et me remettre en forme physique. Aujourd'hui, j'y vais aussi pour me libérer des douleurs et petits maux de seniors qui apparaissent à la cinquantaine et qui empoisonnent la vie.

Que faire à Quiberon ?

Quiberon, c’est une presqu’île. On peut choisir d’y vivre comme dans une île, sans en sortir. Il y a tant à faire. L’idéal est de louer un vélo et de sillonner la presqu’île. Il existe désormais un parcours de 15 km qu’on peut faire à pied ou en vélo. Il longe aussi bien la fameuse côte sauvage, magnifique, que des chemins du centre à la végétation touffue.
Faire un saut dans les îles de rêve que sont Houat, Hoedic ou Belle Ile vous fera découvrir une mer bleu azur, et même des plages désertes en plein été. Si on veut aller plus loin et à condition de venir en voiture, on peut aussi sillonner le golf du Morbihan. 

Se loger à Quiberon

D’abord quelques conseils pour tirer le meilleur partie de sa cure de thalasso : ne pas faire une cure à côté de chez soi. Se détendre une demi-journée pour retourner ensuite faire les courses, la cuisine et gérer le quotidien n’optimise pas les résultats. Mieux vaut faire une parenthèse à l’hôtel, libérée de tout souci logistique. Le must, c’est de résider au Sofitel Thalassa ou Sofitel diététique, face à la mer. Pour un budget plus raisonnable, l’Ibis Thalassa présente une bonne qualité de service, un joli jardin intérieur et un excellent chef. J’y reste fidèle, même si les rénovations récentes ont fait de la salle de restaurant une copie de la cafétéria Ikéa, les boulettes pommes vapeur en moins ! L’hôtel est à 5 mn à pied du centre de Thalasso.
Pour un séjour plus cosy et authentique, j’ai déniché une chambre d’hôte chaleureuse au Petit Rohu, à côté d’une magnifique plage. Géraldine et Nicolas vous accueilleront avec le sourire dans leur jolie maison typique au jardin fleuri et vous régaleront avec leurs confitures maison et leur crème de caramel au beurre salé. Inoubliable pour les papilles ! Et si vous n’êtes pas saturé d’eau après votre cure, vous pourrez plonger dans leur jacuzzi extérieur pour un moment de détente. Ker’Hadenn fait aussi table d’hôte pour goûter les spécialités de la mer cuisinées avec brio par Nicolas.

Quand partir en thalasso ?

Quand on veut, c’est ouvert toute l’année. Mais juin est le mois que je préfère. Il fait beau, on profite de belles soirées jusqu’à 10 h du soir et, comme c’est plutôt une saison creuse, on bénéficie souvent de tarifs préférentiels.
J’aime Le jacuzzi extérieur où on paresse en observant la mer et les oiseaux. On y passerait bien la journée ! Le personnel, attentif, efficace et discret, La piscine, à l’eau de mer, vaste et quasi vide. On y fait ses longueurs en toute tranquillité. La séance de jets marins toniques, effectuée en groupe avec une hydrothérapeute fait travailler en douceur tous les muscles … qui s’en souviennent un peu le lendemain, preuve que c’est efficace.
Je n’aime pas Les règles d’accessibilité de la piscine, qu’on ne peut utiliser que pendant la demi-journée de soin. Un peu mesquin ! Et pour moi qui considère qu’une cure ne sera pas complète sans mes 40 longueurs quotidienne, c’est très frustrant de devoir me presser pour caler les longueurs dans les intervalles entre deux soins.