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Free Fire (2016), Ben Weatley

Par Losttheater
Free Fire (2016), Ben Weatley

Dans Free Fire, une vente illégale d’armes va avoir lieu entre plusieurs criminels, mais les tensions vont vite émerger et tourner au drame. L’action est située dans le Boston des années 70, Ben Weatley expose ses personnages au trafic d’armes et veut nous montrer à quel point ils sont idiots d’en posséder. Misant quasiment tout sur l’action et ses personnages, il est malheureux de constater que le film tourne en rond au bout d’une demie heure alors qu’il n’en fait qu’une heure et vingt cinq minutes.

L’exposition démarre plutôt bien, les personnages nous sont présentés rapidement et l’humour fait place dans les dialogues. On a affaire à une bande de fous tous aussi allumés les uns que les autres. Il y a un côté tarantinesque plutôt bienvenu dans la manière dont sont écrits les personnages mais une fois que l’action démarre leur développement s’arrête là. On a alors du mal à s’attacher à eux et on a vite fait de se lasser de leurs sorts.

Free Fire (2016), Ben Weatley

Même la mise en scène peine rapidement alors que l’intégralité de l’action se déroule dans un hangar abandonné. On aurait souhaité explorer le lieu, et que les cadres s’affranchissent des décors pour nous tenir en haleine, mais Ben Weatley en fait le strict minimum. Les tirs de balles fusent de part et d’autre sans que l’on arrive forcément à discerner quel personnage vient d’être touché ou blessé. On ne sait même plus à force quels sont les enjeux de cette fusillade. Et si seulement la mort en est l’issue, alors on souhaiterait qu’elle arrive bien plus vite pour échapper à l’ennui qu’est Free Fire.

Un postulat de départ simple et un concept cool qui n’arrivent jamais à s’émanciper. Ben Weatley semble lui-même se morfondre dans un scénario faiblard et mal rythmé. Le casting trois étoiles n’évite guère les défauts tant le grand Cillian Murphy ou encore Brie Larson et Armie Hammer n’ont rien à jouer. Reste encore l’humour et le gore de certaines séquences pour sauver un peu le tout, mais la déception l’emporte tout de même lorsque l’on se rend compte que les prémices de l’exposition ne seront jamais développées.

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