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La série, inspirée du livre éponyme de la canadienne Liane Moriarty, met en scène cinq femmes dont les destins vont se croiser par l’intermédiaire de leurs enfants, le jour de la rentrée scolaire, dans la petite ville californienne de Monterey.
Outre une BO hypnotisante et un casting impressionnant, cette mini-série de sept épisodes donne à voir les différences entre les apparences et le vécu de ces femmes, leur difficulté à se dévoiler et à partager leurs parts d’ombre. Comment aussi ce que l’on n’exprime pas, ce que l’on refuse de voir, fini par nous enfermer dans un rôle qui nous étouffe et nous éteint. Et si le silence isole ces femmes, la prise féminine du pouvoir passe par la solidarité. Littéralement. Car qui mieux que ces femmes peut comprendre la complexité du désir, de la maternité, de la violence et de la frustration.
Comme le désir de perfection est une prison dorée... Et si seulement Séverine, la Belle de Joseph Kessel, qui finira seule engluée dans sa névrose et à la merci de ses pulsions et d’une dichotomie datée entre l’âme et la chair, avait eu des amies! Peut-être que son tourment aurait trouvé une issue plus favorable.
Le parallèle entre ces histoires de femmes peut sembler bizarre, et pourtant... La force de la série est de révéler le quotidien de femmes aux réalités sociales très différentes, la femme au foyer, la carriériste, la bobo cool, la mère célibataire, la maitresse, la femme belle et intelligente prise dans un engrenage de violence conjugale. Des situations cachées, non assumées, qui vont causer une série de petites explosions, de rivalités et de gouffres émotionnels.
Et à l’heure où les masques tombent, ces femmes vont se rapprocher et se lier dans une générosité libératrice et surtout - et là la série est géniale - dans le passage à l’acte. Au-delà des mots, le passage à l’acte vaut reconnaissance de l’autre dans sa faiblesse et sa fragilité. Les femmes prennent le pouvoir dans la violence et dans un pacte tacite de solidarité. Quelle libération!
A voir.