Les fichés S sont fichés S parce qu'ils sont "susceptibles" de passer à l'acte.
Cela relève désormais du secret d'État... et pas seulement de nos services secrets.
Le renseignement est en passe de devenir un mode de gouvernement dont le siège est au cœur de l'Élysée.
L'étau se resserre au fur et à mesure : tous ceux qui sont susceptibles de passer à l'acte sont... de plus en plus susceptibles d'être interpellés... la police est entrain de prendre le pas sur la Justice.
Cela s'appelle : l'État d'urgence... qui se prolonge, s'institutionnalise, se constitutionnalise.
On y songe déjà, à la permanence de cet état de surveillance... à un état policier.
Depuis que l'on sait après avoir fait mine de l'ignorer que le danger ne vient pas de l'extérieur mais provient de l'intérieur, on monte la garde, on remonte l'arrière-garde. La dialectique de la liberté et de la sécurité est revue et corrigée au profit de ceux qui cherchent à en profiter.
Parce qu'il est d'évidence mathématique que le degré de sécurité est inversement proportionnel au degré de liberté.
Quand l'un augmente, l'autre diminue.
Pour notre sécurité, l'État va finir par avoir tous les droits.
Nous surveiller pour nous sauver. Pour blinder son fichier S, il doit passer en revue tout l'alphabet...
On n'a plus peur de mourir mais on meurt de peur !
Le B.B, le Big Brother n'a pas révélé encore que toutes les lettres de l'alphabet finiront par être contaminées.
À la lettre M figureront tous les musulmans.
À la lettre I, tous les islamistes ou intégristes musulmans.
À la lettre R, tous les radicalisés.
À la lettre N, tous les nostalgiques du grand messager
Et à la lettre L, plus une seule trace de notre liberté mais la liste de tous ceux qui ont ouvert le Livre et qu'on va bientôt enfermer.