Cartographier l'oxygène placentaire en temps réel : c'est donc le principe de cette recherche menée sur 7 paires de jumeaux monozygotes, suivies durant la grossesse et jusqu'à la naissance, et qui s'est concentrée tout particulièrement sur le suivi de grossesses gémellaires comprenant un bébé plus petit que l'autre. Sur la période entre la 29 et la 34è semaine de grossesse, les 7 mères ont subi une IRM BOLD pendant environ 30 minutes durant lesquelles les chercheurs ont observé le transport de l'oxygène de la mère (inhalation) au placenta, puis via le cordon ombilical vers le fœtus, son cerveau et son foie. Ces observations montrent qu'un transport plus lent de l'oxygène est corrélé à un plus petit foie, un plus petit cerveau et un plus petit poids de naissance, mais aussi avec la pathologie placentaire.
C'est la découverte d'un tout nouveau facteur de risque de la grossesse : l'identification et la compréhension de ce mécanisme va permettre de développer un test prénatal pour les mères en présence de dysfonctionnement placentaire et d'améliorer les soins prénataux. L'objectif est notamment de développer des traitements permettant d'améliorer le transport de l'oxygène placentaire et d'utiliser l'IRM BOLD pour évaluer l'efficacité de ces traitements.
les chercheurs voient en ce mécanisme, un exemple de la façon dont les facteurs environnementaux peuvent modifier l'expression de l'ADN, ici de l'enfant. De prochaines recherches vont évaluer comment le transport de l'oxygène placentaire affecte l'expression des gènes impliqués dans le développement de l'enfant. " Transport de l'oxygène placentaire et modifications épigénétiques : Le placenta joue un rôle clé dans le développement du fœtus et la santé maternelle. Comprendre la façon dont il fonctionne est essentiel pour développer des interventions capables d'améliorer la santé des mères et de leurs nourrissons " .
16 June 2017 doi:10.1038/s41598-017-03450-0 In Vivo Quantification of Placental Insufficiency by BOLD MRI: A Human Study