Ce poème, est une tentative de récit d’un « rêve » marquant d’il y a quelques années vers Noel, et en relisant une phrase ressortie des limbes de facebook, un post d’il y a 8 ans, j’ai plongé sans savoir si je devais et pouvais sauter…
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Le bruissement d’une feuille porte plus de mots d’amour que mes mains n’en peuvent porter
nu dans la nuit
courir
s’envoler de soi-même de soie grège
se poser fermer les yeux ici aussi ou là
et sentir la colère qui t’amène vers moi
en vagues chargées d’électricité
Le bruissement d’une feuille porte plus de mots d’amour que mes mains n’en peuvent porter
rouvrir les yeux pour t’accueillir me laisser cueillir d’une main d’un sourire mien
poser ma main sur ces vagues et sentir que tout cela porte aussi l’humidité du vent
l’humide et le sel que je sens déjà au bord de mes lèvres
serait ce un baiser et ma main caressant ces vagues
en ses jambes et ses fesses
en ses reins et ses seins
en ses lèvres et ses mains
Le bruissement d’une feuille porte plus de mots d’amour que mes mains n’en peuvent porter
ta colère est devenue ciel par le haut et océan par le bas
elle et toi comme des étincelles sous mes doigts
je ne sais si je peux entrer comme ça en soupirant des mémoires
je te prends et nous plongeons dans l’onde
l’eau lustrale pour mener à ces noces privées et sacrées
je ne sais pas si je peux entrer comme ça libéré de tout sauf de toi
mais je la sens tout contre moi et elle aussi cette ouverture à l’ouverture
ce signe d’un maintenant déjà d’un présent cadeau ou d’un cadeau comme ça
qu’on s’offre sur un souffle et par nos baisers
je plonge tu plonges nous avons plongé
sans savoir qu’il fallait sauter nous avons plongé
tu replonges et moi je te suis comme tu me suis
Le bruissement d’une feuille porte plus de mots d’amour que mes mains n’en peuvent porter
Pat Duquoc 2017