Je savais qu'il y avait des listes d'attente interminables pour les personnes ayant besoin d'une transplantation d'organe.
C'est sur le site toutmarseille.fr que j'ai trouvé la meilleure exposition des faits :
"La police vient de couper court aux rumeurs de trafic d’organes à Marseille.
Alors qu’une psychose s’empare de la ville à coup de SMS qui parlent d’une camionnette blanche qui enlève enfants et jeunes filles afin de leur retirer les organes pour alimenter une filière dans les pays de l’est (il seraient roumains), la police a recherché plus d’informations, mais aucun élément tangible n’a pu être mis en lumière.
Les cours d’écoles, collège et lycées sont le théâtre d’échanges de SMS au sujet de jeunes filles retrouvées éventrées (et parfois violées) après être montées de force dans la fameuse camionnette blanche.
Ces histoires ressortent régulièrement, mais l’ampleur de cette rumeur est telle que de nombreux parents commencent à y croire. Et ceci inquiète les enseignants qui, sans valider ces informations, recommandent la prudence.
Les faux appels à la police se multiplient, et je pense que l’on est malheureusement à deux doigts qu’un malade décide de s’y mettre." (lire la suite ... )
Ainsi la rumeur s'est, une fois de plus, emparée de la ville, mais comme toujours, on garde ça dans un coin de notre tête en se disant : "et si c'était vrai ...".
Mais là 3 roms ont été agressés dans une cité des quartiers nord et la police craint de nouvelles représailles à l'encontre de la communauté des "gens du voyage" suite à cette rumeur.
MANILLE, capitale des Philippines
Il existe des pays dans lesquels on ne parle plus de rumeurs, mais où le trafic d'organes est bel et bien réel et hautement lucratif. Voici un article très intéressant sur le sujet, publié dans le courrier international :
PHILIPPINES • La chasse aux trafiquants de reins est ouverte
Une nouvelle directive du gouvernement tente de contrôler les pratiques liées aux greffes d’organes. Mais le secteur demeure difficile à assainir compte tenu de l’afflux de clients étrangers fortunés.
Sur (www.liver4you.org), les patients du monde entier peuvent, en un simple clic de souris et à des tarifs concurrentiels, réserver le rein, le foie ou la moelle osseuse d’un donneur vivant philippin pour une greffe. On y affirme fièrement que les interventions seront réalisées dans deux hôpitaux partenaires – qui ne sont pas nommés – avec “les équipements occidentaux les plus modernes du monde”, en toute conformité avec les exigences du ministère de la Santé philippin. A en croire les informations dispensées par le site, une intervention peut être organisée en moins de dix jours !
Selon un classement récemment publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les Philippines feraient partie des cinq pays où le trafic d’organes est le plus florissant, aux côtés de la Chine, du Pakistan, de l’Egypte et de la Colombie. Près de 200 000 touristes se sont rendus dans l’archipel en 2006 pour des raisons médicales. Profitant de cet afflux, les organisations criminelles ont sauté sur l’occasion et tiré parti des difficultés du gouvernement à faire appliquer la loi pour organiser des greffes illicites. Pour Benita Padilla, présidente de la Société de néphrologie, la situation du pays est cependant “unique” car les interventions sont “réalisées dans de grands hôpitaux”, et non pas de manière clandestine comme dans les quatre autres pays cités. Les donneurs sont souvent recrutés dans les communautés pauvres, particulièrement à Manille, et reçoivent de 2 000 à 3 000 dollars par rein. Des intermédiaires, ajoute Padilla, ont commencé à faire des repérages pour trouver des donneurs dans les provinces voisines de Manille et dans le centre du pays.
Les organisations clandestines et les chirurgiens spécialisés tirent des profits énormes de ces greffes d’organes. Le site (www.liver4you.org) annonce un prix de 130 000 dollars pour une transplantation de foie. Et un patient étranger peut s’attendre à payer entre 70 000 et 115 000 dollars pour une greffe de rein réalisée dans l’un des vingt établissements reconnus par le gouvernement philippin – beaucoup plus que les 19 000 à 23 800 dollars que les hôpitaux demandent aux Philippins moins bien nantis pour la même opération." (lire la suite ... )