Et pendant ce temps là en Espagne…

Publié le 10 janvier 2008 par Tre-Bo-Mec-Tro-Jeune-Gay-Attitude

Le jour même où François Hollande demande  à Nicolas Sarkozy de “clore définitivement le débat” sur la “remise en cause” de la loi de 1905, estimant que “le principe de laïcité a été altéré” par le discours du chef de l’Etat le 20 décembre dernier à Rome, et que l’UMP apporte son soutien “plein et entier” à Christian Vanneste, le candidat à la mairie de cette cité du Nord a été condamné en 2006 pour des propos homophobes, la numéro deux du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega réagissait aux vives critiques exprimées  par les évêques espagnols contre les réformes à orientation laïque du gouvernement socialiste espagnol : mariage homosexuel, divorce facilité, fin de l’enseignement obligatoire de la religion, etc.

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L’UMP apporte son soutien “plein et entier” à Christian Vanneste
Le candidat à la mairie de cette cité du Nord a été condamné en 2006 pour des propos homophobes. “Nous comptons sur toi”, a lancé le secrétaire général adjoint du parti, qui espère que la communauté urbaine de Lille, dirigée par Pierre Mauroy, passera à l’UMP.
L’UMP apporte “son soutien plein et entier” à Christian Vanneste, candidat aux élections municipales à Tourcoing, dans le Nord, qui a été condamné pour des propos homophobes.
“Sans hésiter une seule seconde, sans qu’il ait été nécessaire de délibérer”, la commission d’investiture a “accordé (son) soutien plein et entier à Christian Vanneste”, a affirmé le secrétaire général adjoint de l’UMP Dominique Paillé, lors d’une conférence de presse du candidat.
Pour Dominique Paillé, cet appui est d’abord lié aux “qualités d’homme” de Christian Vanneste, “ses qualités de conviction personnelle, d’énergie, de volonté, de détermination, de clairvoyance”.
“La fidélité qu’il a toujours témoigné à l’égard de son parti et l’amitié que nous avons toujours nourrie nous ont conduits à regarder ses qualités avec cette objectivité qui fait que nous savions ne pas nous tromper en le choisissant”, a-t-il poursuivi.
“Christian aura tous les appuis nécessaires dans le combat qui est le sien (…) mais nous fondons sur lui énormément d’espoir”, a-t-il noté.Une victoire déterminante pour l’avenir de la communauté urbaine de LilleRéélu en juin député du Nord -sans l’investiture UMP qui n’avait pas désigné de candidat-, Christian Vanneste “a réussi autour de lui à faire l’union” (UMP, CNI, NC), ce qui est “déjà en soi le gage d’un succès potentiel”, a indiqué Dominique Paillé.
Celui-ci a par ailleurs évoqué la conquête possible par l’UMP de la communauté urbaine de Lille (CUDL), aujourd’hui dirigée par Pierre Mauroy (PS) qui ne se représente pas.
“Nous en faisons un combat emblématique”, a souligné Dominique Paillé. Si Christian Vanneste l’emporte, le député-maire UMP de Lambersart, Marc-Philippe Daubresse, pourrait être élu président de la CUDL, convoitée aussi par la maire PS de Lille Martine Aubry.
“Beaucoup repose sur ses épaules”, a ajouté Dominique Paillé, en lançant à Vanneste: “Nous comptons sur toi pour ne pas être déçus le soir des élections”.
Christian Vanneste a été condamné en appel en janvier 2006 à 3.000 euros d’amende pour avoir notamment affirmé que l’homosexualité était “inférieure à l’hétérosexualité”.
François Hollande demande à Nicolas Sarkozy de “clore définitivement” le débat sur la loi de 1905
François Hollande a demandé jeudi à Nicolas Sarkozy de “clore définitivement le débat” sur la “remise en cause” de la loi de 1905, estimant que “le principe de laïcité a été altéré” par le discours du chef de l’Etat le 20 décembre dernier à Rome.
Dans ce discours prononcé à l’occasion de son installation comme chanoine d’honneur de la basilique Saint-Jean de Latran, titre honorifique décerné aux présidents de la République française, Nicolas Sarkozy avait appelé de ses voeux “l’avènement d’une laïcité positive” qui, “tout en veillant à la liberté de penser, à celle de croire et de ne pas croire, ne considère pas que les religions sont un danger, mais plutôt un atout”.
Cette conception, déjà développée par M. Sarkozy dans un livre, “La République, les religions, l’espérance”, publié en 2004, a été dénoncée par la gauche, mais aussi par le président du MoDem François Bayrou, comme une remise en cause de la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, pierre angulaire de la laïcité.
“Il y a des propos sur la reconnaissance de la religion qui ne sont pas pour nous (…) ceux d’une laïcité républicaine”, a dit jeudi François Hollande lors de ses voeux à la presse.
“Quand Nicolas Sarkozy dit qu’un homme qui croit est un homme qui espère’, et ‘l’intérêt de la République c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent’, c’est penser qu’il faudrait, pour être de bons citoyens, être d’abord des croyants”, s’est insurgé le Premier secrétaire du PS. “Je ne dénie pas aux croyants d’être de bons citoyens, mais il y a aussi ceux qui ne croient pas et qui espèrent pour la vie d’aujourd’hui, pas simplement pour la vie au delà de la vie.”
François Hollande a protesté contre une autre phrase du discours présidentiel: “la morale laïque risque toujours de s’épuiser quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’aspiration à l’infini”. “Cela veut dire que quand on n’a pas une aspiration à la vie, on aurait une morale laïque qui pourrait tourner au fanatisme?”, a-t-il demandé.
Autre passage du discours dénoncé par le leader socialiste, celui selon lequel “l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé dans la transmission des valeurs”.
“Jamais la loi de 1905 n’a été aussi actuelle et précieuse. Je demande au président de la République de clore définitivement le débat sur la remise en cause de cette grande loi républicaine”, a conclu M. Hollande. AP
Le gouvernement espagnol  répond fermement aux critiques de l’église
“La société n’est pas disposée à revenir aux temps où une morale unique était imposée à tous les Espagnols”, déclare la numéro deux du gouvernement.
Face aux récentes critiques des évêques espagnols, la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega a fermement répondu, jeudi 10 janvier, en assurant que l’époque où “une seule morale” était imposée aux Espagnols était “révolue”. “La société n’est pas disposée à revenir aux temps où une morale unique était imposée à tous les Espagnols”, a déclaré la numéro deux du gouvernement espagnol devant une commission parlementaire. “Fort heureusement, ces temps sont révolus par la volonté express de la majorité (des Espagnols). Une majorité qui n’est pas disposée à faire remonter le temps aux horloges de l’histoire”, a-t-elle ajouté.
Une orientation laïque
La vice-présidente du gouvernement espagnol réagissait aux vives critiques exprimées  par les évêques espagnols contre les réformes à orientation laïque du gouvernement socialiste espagnol : mariage homosexuel, divorce facilité, fin de l’enseignement obligatoire de la religion, etc.
Le gouvernement “fait trembler les bases de la famille avec des lois iniques et injustes”, avait lancé l’archevêque de Tolède, Antonio Canizares, lors d’un rassemblement de plusieurs centaines de milliers de personnes à Madrid. “La culture de la laïcité radicale est une tromperie qui ne conduit qu’à l’avortement et au divorce-express” et “mène à la dissolution de la démocratie”, avait assuré l’archevêque de Valence, Agustin Garcia-Gasco.
Intrusion de l’église
Ces prises de position avaient été interprétées par la gauche espagnole comme une intrusion de l’église catholique dans le débat politique, en faveur de l’opposition de droite, à deux mois des élections législatives du 9 mars.
Tags: espagne, homophobie, homosexualité, laïcité, mariage homosexuel, vanneste