Le public lyonnais de Fourvière est réputé pour ne pas être facile. En effet, une bonne partie des spectateurs étant assis dans le théâtre antique, il est parfois ardu pour certains artistes d'arriver à les faire lever. Mais à la fois, qui aime avoir la réputation d'être une fille facile ? Fourvière est une arène qui se mérite, se séduit, s'apprivoise. Pour Julien Doré en ce vendredi 16 juin, il semblerait que le travail de drague avait déjà été fait trois ans plus tôt, et que le lion et sa crinière pouvait arriver et finir en deux chansons d'emballer la belle !
Car oui, dès " Le Lac " le public devint totalement extatique. Debout, les bras levés et bougeant en rythme, ça crie, ça échange avec l'artiste et ça sent l'amour et la bonne humeur. Julien est visiblement heureux d'être là et nous le rend bien. Il part très rapidement dans la fosse, la communion a besoin d'être totale pour lui ce soir. Les remerciements sont chaleureux et sincères, l'émotion honnête. Le public se prend de plein fouet toute cette générosité et en retour Julien se prendra les célèbres coussins lyonnais !
Entre deux titres l'artiste est égal à lui même : dans l'auto-dérision, le loufoque, le phrasé scandé et quelque peu maniéré. Et il faut quand-même être honnête, c'est là que le " non fan " risque d'avoir le poil qui se dresse. On a l'habitude des frasques du garçon depuis toujours, l'univers panda dorénavant, le changement de fringues tous les quarts d'heure, mais parfois il faut reconnaître que c'est un chouille too much. Si on enlève les lunettes du fan, on n'est plus sûr de trouver tout cela si sincère et on trouve que le Juju en fait un peu des caisses... Mais allons, rechaussons nos lunettes, car Fourvière, elle, est conquise et qu'à l'heure de " Sublime & Silence " au piano, on n'a pas envie de jouer les trouble fêtes. On lui souhaite juste un petit break avec du repos, car sa voix commence à l'abandonner et que la route des festivals de l'été est encore longue !
Voilà en tout cas de quoi vous faire votre propre opinion sur cette jolie parenthèse lyonnaise :
Crédit photos : Paul Bourdrel
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