Dans un bureau de vote de Louviers lors de la présidentielle.
Pour justifier l’abstention qui s’annonce historique aujourd’hui, les commentateurs énumèrent les épisodes de la longue séquence électorale débutée par les primaires de la droite avec la suite qu’on connaît. « Les Français sont gagnés par la lassitude. » affirment-ils tous en choeur. C’est vraiment du grand n’importe quoi. Les primaires de la droite ont rassemblé 4 millions de votants. Celles de la belle alliance à gauche (la mal nommée) deux millions de votants. Le nombre d’électeurs inscrits en France est de 47 millions. Si ma soustraction est exacte, 41 millions de citoyens n’ont pas participé aux primaires ce qui affaiblit grandement l’argument de la lassitude puisque l’immense majorité des Français ne s’est pas sentie concernée par les votes partisans.Et si le problème était ailleurs. Dans l’absence de confiance dans la politique, par exemple, après les deux quinquennats calamiteux de Sarkozy et de Hollande qui ont réussi, chacun à leur manière, à discréditer l’action gouvernementale. J’ignore encore, au stade où nous en sommes, si Emmanuel Macron et Édouard Philippe vont obtenir des résultats positifs qu’il s’agisse du chômage, surtout, du pouvoir d’achat, également, sans oublier la protection des Français, en France et en Europe.
Il paraît qu’il s’agit de la dernière étape avant un vote FN généralisé. C’est aller bien vite en besogne. Car bien malin qui pourrait imaginer l’état de la France dans cinq ans. Bien malin qui peut dire dans quel état sera le parti des Le Pen puisqu’il s’agit d’une dynastie. Et comme dans toutes les dynasties, il arrive qu'elles s'éteignent. Je vais me répéter mais depuis le second tour de la présidentielle, les frontistes ont constaté que leur chef n’était pas à la hauteur des enjeux et qu’elle (Marine Le Pen) se montrait incapable d’assumer ses ambitions. Cela n’ira pas en s’améliorant.