Digne successeur d'un premier titre ô combien récompensé, le jeu d'Arkane Studios donne toujours au joueur diverses possibilités dans sa progression - ponctuée d'objectifs optionnels - et ce tant dans le chemin à suivre qui n'a rien de prédéfini que dans la récupération des pouvoirs que l'on opte selon notre envie; ainsi préférerez-vous acquérir d'entrée de jeu la possibilité de ralentir le temps ou plutôt le contrôle mental? Faire disparaître les corps, voir au travers des murs, ou bien se projeter le plus loin possible? Un côté RPG toujours présent qui rend deux parties bien différentes dans leur approche tant le gameplay diffère selon les sorts débloqués.
Bien que la progression silencieuse reste conseillée, des joutes frontales peuvent intervenir - ou bien se faire le jeu ainsi si on le désire - et ici l'arsenal de Corvo se veut plutôt conséquent avec une arbalète aux flèches simples ou soporifiques, un flingue, des grenades, des mines et autres pièges. Les villes et bâtiments sont riches en détails et le nombre de documents à récupérer (dont la lecture fourmille d'informations sur le monde) juste faramineux. Un background savamment orchestré qui donne au joueur cette belle impression d'un univers vivant duquel il fait partie.
Pas simple dans son approche furtive, Dishonored 2 est également doté d'une excellente durée de vie et d'une vraie grande rejouabilité (deux persos aux pouvoirs différents, diverses manières d'achever chaque niveaux). Très beau, extrêmement varié dans son design, aisé à prendre en main, multipliant les bonnes idées, le jeu est juste une réussite, tant en tant que suite que pour lui seul. Bref, à vos manettes, il y a une impératrice à remettre sur son trône.