(Archive sonore) Zéno Bianu

Par Florence Trocmé

Les Racines du Ciel (France Culture) : Habiter poétiquement le monde avec Zéno Bianu (15.05.2016)


Dans une époque vouée à la déréliction et à un renoncement hypnotique, la poésie de Zéno Bianu s’impose comme une ardente rupture, une submersion féérique. Il est le seul qui ose donner à entendre un Credo où se conjuguent le jazz, la beat generation, le Grand Jeu et l’Orient.
Signataire du Manifeste électrique dans les années 1970, Zéno Bianu est l’auteur d’une œuvre multiforme, interrogeant à la fois la poésie, le théâtre et l’Orient. Ses pièces et adaptations ont été jouées dans la Cour d’honneur, au Festival d’Avignon, et à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, notamment L’Idiot, dernière nuit, avec Denis Lavant. Il a reçu le Prix international de poésie francophone Ivan Goll. Il est notamment l’auteur de Infiniment proche (Gallimard), Le Ciel intérieur (Fata Morgana), Le Battement du monde (Lettres vives), Suite pour Albert Ayler (Les Faunes) et a présenté les livres Les Poètes du Grand Jeu (Gallimard), Poèmes à dire, Une anthologie contemporaine francophone (Gallimard) et El Dorado, poèmes et chants des Indiens précolombiens, avec Luis Mizón (Seuil), Pour Elvin Jones (consumations), avec Marc Feld (Pleine Page), Chet Baker (déploration) (Le Castor Astral), Variations Artaud (Dumerchez). Plus récemment, avec Satori Express (Le Castor astral, 2016), Zéno Bianu s’est attaché à poursuivre son «autoportrait poétique » commencé avec Infiniment Proche et Le désespoir n’existe pas (Gallimard, 2000 et 2010 / Poésie Gallimard, 2016)
Les éditions Poesis lui ont aussi rendu hommage en l'intégrant à leur anthologie manifeste Habiter poétiquement le monde qui propose une éthique essentielle pour habiter le monde poétiquement, humainement et écologiquement, aujourd'hui plus que jamais.
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