Institut de Santé Mentale de Québec
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Nous avons réalisé l’analyse d’une série chronologique interrompue de rapports d’incidents relevant de violences physiques 30 mois avant et 12 mois après la mise en application d’une réglementation anti-tabac dans des établissements hospitaliers du sud de Londres et du Service Sanitaire National Maudsley de la Fondation Trust de Londres, au Royaume-Uni. Nous avons appliqué un modèle additif généralisé de Poisson pour modéliser l’incidence mensuelle des agressions physiques en fonction de plusieurs variables explicatives.
4 550 agressions physiques ont été dénombrées entre le 1er avril 2012 et le 30 septembre 2015 ; dont 225 (4.9%) étaient liées au tabagisme. Après correction des tendances temporelles et saisonnières, ainsi que des principaux biais (sexe, âge, schizophrénie et troubles associés, ou tombant sous le coup de la Loi de Santé Mentale), on dénombrait environ 39% d’agressions physiques en moins par mois après la mise en application de la réglementation en comparaison des dénombrements antérieurs (ration du taux d’incidence 0.61, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.53-0.70 ; p<0.0001).
L’introduction d’une réglementation globale pour un environnement « sans-tabac » semble réduire l’incidence des agressions physiques. Des politiques d’interdiction de la consommation de tabac pourraient s’inscrire dans le cadre plus large des stratégies de réduction de la violence en contexte psychiatrique. Dr Debbie Robson, PhD, et al, dans The Lancet Psychiatry, publication en ligne en avant-première, 14 juin 2017
Financement : National Institute for Health Research Collaboration for Leadership in Applied Health Research and Care South London (King's College Hospital NHS Foundation Trust).
Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ