Une situation catastrophique qui place le système de santé déjà particulièrement éprouvé proche du point de rupture. Dans ce contexte, le CICR fait tout ce qu’il peut pour améliorer la prise en charge des malades.
«La semaine dernière, l’épidémie était toujours à la hausse continuait avec 5 000 nouveaux cas suspects chaque jour, explique María del Pilar Bauza Moreno, coordinatrice santé du CICR au Yémen. Il est préoccupant de voir que les cas graves de choléra présumés constituent désormais près de la moitié de la totalité des cas, c’est-à-dire deux fois plus que ce que nous observons généralement dans ce genre d’épidémie».
«Deux années de conflit armé ont amené le système de santé du Yémen au bord de l’effondrement, relève Alexandre Faite, chef de la délégation du CICR au Yémen. Le choléra montre à quel point la population et les structures ont été affaiblies par cette guerre et la manière dont elle est menée. L’absence d’entretien des systèmes d’eau et d’égouts et les attaques qu’ils ont subies, sans compter les restrictions drastiques auxquelles est soumise l’importation de biens de première nécessité comme les pièces détachées et le carburant, ont fait qu’aujourd’hui, des millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable.»
Depuis le 14 mai, date de déclaration de l’état d’urgence, en coopération avec le Croissant-Rouge du Yémen, le CICR a affrété quatre avions cargo chargés de chlore, de kits de réhydratation et d’autres fournitures médicales. Les personnels de santé et les ingénieurs du CICR travaillent jour et nuit en soutien aux établissements médicaux mais également aux centres de détention de 14 gouvernorats particulièrement exposés au risque épidémique. Objectifs : améliorer la gestion des cas et les conditions générales d’hygiène et d’assainissement, sensibiliser aux mesures de prévention.
Le CICR en plus de son action face à l’épidémie fournit Aden et de Sanaa en insuline pour les malades diabétiques. 200 000 flacons ont déjà été acheminés.