Juin. Ses terrasses. Ses soldes. Sa fin des cours. Et le bac… Comme les radis, ça revient tous les ans. En général la philo ouvrait le bal et était suivie le lendemain par le français. Cette année, une nouveauté pour entamer les réjouissances : la philo le matin, le français l’après-midi, tout ça le même jour, jeudi 15 juin 2017, date fatidique, point d’orgue du compte à rebours entamé le jour de la rentrée scolaire. On ne sait d’ailleurs quel bureaucrate a jugé futé de faire composer les élèves de première entre 14h et 18h sous le soleil exactement…
Le bac, institution créée par décret napoléonien le 17 mars 1808, reste aussi vénérable que contestée. Vénérable car précieux sésame qui permet d’accéder aux études supérieures. Contestée car coûteuse et régulièrement remise en question pour cause de pertinence désormais suspecte. Rien que cette question pourrait être débattue des heures… Détail amusant, le bac véhicule toujours son lot de fantasmes. En philo, l’angoisse reste la même depuis des lustres : « Platon, Nietzsche et compagnie je sais toujours pas à quoi ça sert et surtout je pige pas de quoi ça cause » ou bien : « Kaou je tombe sur la conscience, ça va envoyer du bois » (comprendre : ça s’annonce pas gagné…).
Pour l’écrit de français on entend encore : « ouhai moi je sais de source sûre que cette année c’est le théâtre qui va tomber parce que le cousin du neveu de la voisine d’en face connaît un gars qui lui a dit » ou encore « moi je prends le récit d’invention à coup sûr, même pas je lis les autres sujets » (ben voyons : kamikazes s’abstenir). N’oublions pas les oraux : « moi ses fiches de révision je m’en bats les steaks, vais le passer au talent son oral » (délicate remarque authentiquement entendue dans un couloir récemment) mais aussi « j’ai tout appris par coeur, tout relu, comme ça je mets tout et je suis certain d’avoir bon » (tout aussi hasardeux…).
La valse des épreuves sera suivie par l’histoire-géographie, les langues, les sciences éco, les maths, les sciences… Autant de jours que chaque candidat vivra intensément (quoiqu’il ou elle en dise), tout comme sa famille, par ricochet. Car oui, si le/la futur(e) bachelier(e) est seul(e) devant sa feuille, ce sont parents, fratrie et amis qui se préoccupent, s’inquiètent, soutiennent.
Petit mot spécial Mini-moi 1 qui se lance dans l’aventure dès demain : « pas de stress inutile, tout ira bien » (note perso : « oui, je sais, je n’y connais rien et je t’agace avec mes encouragements, mais que veux tu, on ne se refait pas »).
Ultime préconisation à la veille du grand jour : pour sourire un peu, ne pas hésiter à revoir cette vidéo signée Aziatomik.
Certes l’ensemble n’est pas politiquement correct, mais il n’est pas interdit de ne pas se prendre au sérieux (attention litote en vue)