C'est une fenêtre directe dans les systèmes cérébraux impliqués dans la prise des décisions quotidiennes, qui prend en compte les préférences, qui vient d'être identifiée par cette équipe de l'Université de Glasgow. Concrètement, ces données présentées dans la revue Nature Communications, révèlent que les décisions fondées sur la préférence ou sur les perceptions pourraient partager un même mécanisme ou réseau sous-jacent dans le cerveau. Selon un processus en 2 temps, déjà documenté, délibération puis décision.
Ces neuroscientifiques britanniques contribuent à éclairer un peu plus les mécanismes neuronaux sous-jacents à notre processus décisionnel, ouvrant de nouvelles voies de recherche sur le choix basé sur la préférence. Avec des implications dans de multiples domaines, l'analyse des politiques publiques, en particulier de santé publique, l'économie et les stratégies de marketing et de publicité, mais aussi une meilleure compréhension et prise en charge des troubles mentaux et neuro-dégénératifs connus pour compromettre ces facultés de décision. En effet, le processus de décision est un champ de recherche primordial en neurologie car son dysfonctionnement est présent dans de nombreux troubles.Une pomme ou un morceau de gâteau ? C'est un exemple de décision fondée sur les préférences qui emporte à la longue ses conséquences. La façon dont notre cerveau parvient à de telles décisions repose en fait sur un mécanisme similaire à celui de décisions fondées uniquement sur la perception des alternatives possibles, comme par exemple opter pour le plus grand de 2 éléments. L'étude a invité ses participants à faire un choix entre 2 collations, comme une barre de chocolat et un paquet de chips. Pour identifier les zones cérébrales impliquées dans ces décisions, l'équipe a utilisé simultanément l'EEG qui mesure l'activité électrique du cerveau et l'IRMf. Le casque EEG enregistre l'activité neurale ou les petits signaux électriques à la surface du cuir chevelu et importe des données sur le moment où un événement se déroule dans le cerveau et comment dans le temps, alors que l'IRM fonctionnelle fournit des informations sur les zones activées dans le cerveau.
-L'EEG révèle que l'activité de décision se déroule progressivement dans le temps et persiste jusqu'à l'engagement dans un choix ;
-L'IRMf localise l'activité de décision dans le cortex frontal postérieur, une zone du cerveau qui n'avait jamais été directement liée aux décisions basées sur les préférences.
. Le cerveau accumule des informations soutenant l'une des alternatives jusqu'à ce qu'un critère interne soit atteint et que la décision soit prise. En fin de compte, perceptions ou préférences, le processus de décision reste globalement similaire Enfin, les décisions fondées sur les préférences pourraient s'effectuer dans les mêmes zones cérébrales que celles qui planifient l'action pour exécuter la décision, c'est-à-dire, écrivent les auteurs, qui conduisent la main qui va saisir l'objet préféré.
11 May 2017 Neural correlates of evidence accumulation during value-based decisions revealed via simultaneous EEG-fMRI
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