Ma seconde expérience de course officielle a été quelque peu épique. Si la première avait été pleine de bonne surprise, celle-ci s'est avérée surprenante du côté de mes capacités et des progrès que j'ai fait au fil des mois.
1ère édition de cette course et il faut dire qu'on l'a bien senti.
Les rumeurs sont allées dans tous les sens durant l'heure supplémentaire d'attente. Entre problème technique, électricité inexistante ou blessure d'un membre de l'équipe technique, difficile de savoir ce qui était vrai ou non. Quoi qu'il en soit, au lieu de partir à la fraîche à 8h30, il a fallu prendre notre mal en patience jusqu'à 9h30. Le tout, sous le soleil et sans eau. Enfin, à l'exception des 10 dernières minutes où des verres d'eau en enfin été distribués aux participants.
Du coup, l'échauffement collectif prévu n'a pas eu lieu. Et à 9h30, un mouvement de foule s'est fait naturellement en direction de la ligne de départ. Sans un mot, les premiers coureurs sont partis en trombe tandis que ceux qui se trouvaient au fond, comme moi, nous demandions si c'était un vrai ou faux départ.
Le fait de devoir clôturer ces 10 km en 1h30 max a fait que nombreux sont les coureurs a être parti très vite. J'ai essayé de ne pas me laisser embarqué par ce flux. Je suis partie à mon rythme habituel. Tout aurait pu se passer au mieux malgré ce départ en côte, mais l'attente et le manque d'eau ont eu un effet que je n'avais pas prévu. A peine 500 m de parcouru et une première crampe est apparu dans mon mollet droit. Tandis que la douleur s'intensifiait, c'est le mollet gauche qui s'est rappelé à moi.
J'aurai pu m'arrêter immédiatement. Ne pas prendre de risque. Abandonner n'était pas envisageable pour moi. Alors j'ai poursuivi. J'ai passé outre. J'ai adapté mon rythme. Et même si les 5km de côtes au total ont été difficile à encaisser, je n'ai rien lâché. Là où d'autres s'arrêtaient ou marchaient, je continuais de courir. J'ai réussi à maintenir mon rythme, voir à l'augmenter lors des derniers kilomètres.
Les ravitaillements en eau aux 3ème et 8ème kilomètres étaient parfait, bien que un peu chiche en eau. Le verre était rempli au tiers. Au vu de la chaleur, des petites bouteilles ou un verre plein n'aura pas été du luxe. Pas étonnant que beaucoup de coureurs ont fait des pauses dès qu'une fontaine se présentait ou cherchait la moindre parcelle ombragée.
Ne rien lâcher tout en profitant de ce magnifique cadre. Courir au Parc de Sceaux, ça a vraiment de la gueule.
Bon, si j'ai réussi à faire 10 km au mental, ce qui n'est pas rien. Surtout en vu d'un
Au bout d'1h07, je passe enfin la ligne d'arrivée avec mes deux mollets en feu, mes fessiers et mes abdos commençant aussi à piquer légèrement... Il était temps que cela s'arrête.
Une nouvelle médaille de finisher en poche, un mental en acier qui ne cesse de me surprendre et l'envie de savourer encore plus ma Course des Princesses le 18 juin prochain.