Lydia Schenardi, Laurent Commas, Sébastien Copin reprochent au parti de Marine Le Pen d’avoir prélevé sur leur compte plus de 30.000 euros chacun en cinq ans.
Pour pouvoir se présenter aux élections, les candidats ont en effet dû signer « un engagement moral et politique », par lequel ils s’engageaient notamment « de façon irrévocable » à « respecter les engagements financiers contractés à l’égard du mouvement ».
Pour ce faire, chaque candidat devait donner « au trésorier national une autorisation de prélèvement automatique sur un compte bancaire approvisionné à cette fin », sans qu’aucune somme ou quotité soit précisée dans le document. « Si bien qu’il (était) impossible pour le contractant de connaître l’étendue de son obligation », soulignent les plaignants dans leur assignation.
Laurent Comas confirme avoir versé « 530 euros par mois sur (ses) indemnités, soit 30% ». L’ancien secrétaire départemental FN des Bouches-du-Rhône fustige un FN qui « rackette les élus » et confirme avoir dû signer cet engagement « sous peine de ne pas être investi », dénonçant « une forme de chantage ».
Il a estimé que le système était « toujours d’actualité ». « La principale motivation du FN, c’est le pognon », a-t-il ajouté, accusant le FN de « ne pas choisir leurs élus en fonction de leurs compétences mais de prendre ceux qui ont accepté le chantage » source