Je met en ligne ce soir et pour 2 ou 3 jours la contribution thématique “Israel Palestine 2008″ dont l’actualité n’échappera à personne, rédigée par M’Jid El Guerrab (assistant de JP Bel) et moi même. Cette contribution fait suite à 2 contributions lors des précédents congrès (Dijon et Le Mans) disponibles à l’adresse suivante
Bien entendu les commentaires sont libres - les membres du Parti Socialiste qui souhaitent signer (en vue du congrès) peuvent l’indiquer dans un commentaire ou envoyer un mail ([email protected]) - merci de préciser section, fédération, éventuellement responsabilités diverses. Il s’agit d’une contribution thématique donc les membres du PS peuvent la signer sans contrainte même s’ils ont déjà signé d’autres contributions (générales ou thématiques).
PS: Pour info cette contribution a déjà reçu de nombreuses signatures - je ne les reproduis pas pour l’instant pour éviter le phénomène “signature en fonction des signataires”
« Pourquoi les socialistes doivent continuer à s’impliquer sur la question de la paix au Proche-Orient »
Premiers signataires : David Dornbusch (Fontenay sous Bois, 94, CF, BF),El Guerrab M’jid (Cantal, 15)
Signataires : Akli Mellouli (Bonneuil, 94, CF, BF, CN) - à suivre
Déjà présentée lors des 2 précédents congrès, cette contribution est aussi un moyen de suivre sur le long terme les évolutions de la situation au Proche-Orient et particulièrement entre Israël et la Palestine.
Force est de constater que si plusieurs lueurs d’espoir avaient surgi lors de la dernière contribution (2005) avec le retrait israélien de Gaza, l’élection de Mahmoud Abbas et le retrait syrien du Liban, le paysage s’est à nouveau obscurci lors des 3 dernières années avec la terrible guerre entre Israël et le Hezbollah sur le territoire libanais à l’été 2006, l’élection du Hamas et les conséquences qui s’en suivirent : prise de contrôle de la bande de Gaza, affrontements entre les activistes du mouvement palestinien et l’armée israélienne, tirs de roquettes contre les populations avec de chaque coté des civils et notamment des enfants tués. Dans ce paysage, les raisons d’espérer sont faibles, il ne reste essentiellement que la conférence d’Annapolis en 2007 et les rumeurs de négociations syro-israéliennes, même si la présence de part et d’autre de gouvernements aussi faibles que discrédités, n’augure rien de bon.
Face à cette situation complexe et à un débat passionnel en France, la tentation du Parti Socialiste peut être de se désintéresser de cette question pour éviter tout conflit interne et toute prise de risque politique.
La position du Parti Socialiste ne peut être la résignation ou pire encore l’oubli. Cela ne serait pas à la hauteur du grand parti de la Gauche démocratique qui prétend à nouveau accéder au pouvoir. Il faut que la Gauche française s’empare des questions internationales les plus complexes avec une vision claire et équilibrée. De plus il ne saurait être question d’abandonner le terrain face à Nicolas Sarkozy qui s’est impliqué fortement dans le dossier particulièrement du coté israélien. L’approche actuelle du Président français ne doit pas faire oublier le rôle historique de la France dans la situation actuelle. En effet, plus que tout autre Etat, notre pays a une obligation de résultat à l’égard du peuple palestinien et du monde arabe : la paix.
Le Parti Socialiste doit donc être présent dans ce débat, avec une ligne intangible : le soutien absolu aux partisans de la paix contre les extrémismes de chaque camp.
La position du Parti Socialiste doit aboutir à deux Etats israélien et palestinien, souverains et viables existant côte à côte.
Les questions les plus délicates comme celle de la capitale des deux Etats et du retour des réfugiés de 1948 doivent être laissés à la négociation entre les 2 parties sur la base du droit international. La viabilité économique et l’accès à l’eau et à l’énergie seront des clefs du succès sur le long terme.
Ceci implique :
·L’application du droit international comme base à toute résolution du conflit,
·L’arrêt des expropriations et des implantations israéliennes sur le territoire palestinien,
·La condamnation absolue du terrorisme sous toutes ses formes,
·La destruction du mur de séparation érigé par Israël sur le territoire palestinien,
Sur cette question majeure, le Parti Socialiste doit porter sans crainte une position claire et courageuse et s’imposer à nouveau comme un interlocuteur majeur de la gauche et des progressistes des deux futures nations et un lien de confiance nécessaire pour permettre aux deux protagonistes de parler efficacement.