On assiste ces derniers temps à une mise en avant de ce culte que les hommes devraient vouer aux institutions qu'ils créent et aux valeurs qu'ils déclarent. Le tout sans Dieu et avec l'homme seul servi. Et comme tout culte, il ne peut se passer de cérémonial.
La dernière en date nous vient de Ségolène Royal, sous couvert d'une "Confirmation" déguisée, suggère une initiation républicaine obligatoire (?) :
"Je propose, pour renforcer le sentiment d’appartenance à la nation, de créer une cérémonie républicaine pour tous les jeunes, quelle que soit leur origine, pour le passage à la majorité à 18 ans, l’âge du droit de vote".
Juste avant, comme en anticipation, il y eut cette mascarade de "baptême républicain", avec parrain, marraine et tout le tremblement :
"Un baptême républicain vient d’être célébré à Clesse. La petite Maé a donc adhéré symboliquement aux valeurs de la république."
L'Europe n'est pas en reste avec cette religion de l'homme qui refuse la vie humaine, don de Dieu, ou plus précisément qui voudrait en être maître dès la conception et qui cherche (et réussit) à imposer sa propre vision de l'éducation, formation de la vie des hommes, en s'immisçant dans les maisons familiales par des mesures qui visent en premier lieu les religions :
"Aucune religion, situation économique ou méthode d’éducation ne saurait justifier de frapper un enfant, de le gifler, de lui donner la fessée, de le maltraiter, de l’humilier ou de recourir à toute pratique qui porte atteinte à sa dignité"
Les religions devraient-elles avoir à se justifier devant l'idole européenne? Ce à quoi il lui est très justement répondu :
"Messieurs-dames, nous avons là une quasi-religion, qui distribue les bons et mauvais points, qui décide de ce qui est bon, ou non, pour l’homme (...) Mais depuis quand, en définitive, le Conseil de l’Europe est-il mandaté pour dire aux parents comment ils doivent éduquer leurs enfants?".
"Un monde où Dieu n’existe pas devient de toute façon un monde où règne l’arbitraire et l’égoïsme" disait Benoît XVI et quand l'homme cherche à se substituer à Dieu règne alors le totalitaire. Et le Saint-Père d'ajouter :
"Il n’y a de la lumière, de l’espérance, que si Dieu apparaît. Notre vie a un sens que nous ne devons pas produire nous-mêmes, mais qui nous précède, qui nous porte".
Un appel à la nouvelle Évangélisation de notre France qui vit sous cette férule. A nous de l'entendre et d'agir comme le souhaite notre Pape :
"Prenons donc ensemble les chemins évidents, qu’aujourd’hui, même la conscience laïque peut facilement voir, et essayons de la conduire ainsi aux voix plus profondes, à la véritable voix de la conscience, qui se transmet dans la grande tradition de la prière, de la vie morale de l’Eglise. Ainsi, sur un chemin d’éducation patiente, nous pouvons je crois tous apprendre à vivre et à trouver la vraie vie".