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[Critique] La Momie

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] La Momie

[Critique] La Momie
Bien qu’elle ait été consciencieusement enterrée dans un tombeau au fin fond d’un insondable désert, une princesse de l’ancienne Égypte revient à la vie et déverse sur le monde des siècles de rancœurs accumulées et de terreur dépassant l’entendement humain. Des sables du Moyen Orient aux pavés de Londres, en passant par les ténébreux labyrinthes d’antiques tombeaux dérobés, elle ne reculera devant rien pour accomplir son funeste destin.

Réalisé par Alex Kurtzman, La Momie est un reboot du film sorti dans les années 30, celui-là même qui a bénéficié d’un dépoussiérage à la fin des années 90. Premier opus du Dark Universe initié par Universal, il réunit un casting intéressant emmené par Tom Cruise, Annabelle Wallis, Russell Crowe et Sofia Boutella.

Alléchant sur le papier, le casting l’est tout autant dans la réalité. Chaque acteur incarnant avec suffisamment de conviction son personnage. Outre un Tom Cruise en roue libre semblant beaucoup s’amuser (et nous aussi par la même occasion), on retiendra surtout ici les deux rôles féminins interprétés par Annabelle Wallis et Sofia Boutella. Si l’écriture de leurs personnages manque un peu d’épaisseur, comme la plupart des protagonistes, les deux jeunes femmes se révèlent en effet plutôt convaincantes. En particulier la première qui, à l’instar de son partenaire masculin, voyage habilement entre plusieurs genres, sans jamais s’effacer. Dans le registre humoristique, ses interactions avec Tom Cruise font d’ailleurs certainement partie des moments les plus drôles du long-métrage. L’alchimie entre le duo est telle que les revoir associés dans le futur ne serait vraiment pas surprenant. Au rayon des bons points, on relèvera aussi l’approche artistique relativement soignée. Malgré une qualité variable d’effets spéciaux et une fadeur regrettable des scènes nocturnes, le film délivre tout de même quelques belles séquences.

[Critique] La Momie
Malheureusement, ces quelques motifs de satisfaction ne contrebalancent pas les nombreux défauts dont souffre l’ensemble. Le plus dérangeant étant certainement le scénario. D’une faiblesse considérable, celui-ci s’enlise en effet dans une intrigue plate, prévisible et invraisemblable. Sans parler des innombrables ficelles narratives qui affaiblissent encore un peu plus la trame générale de l’histoire. Tout est prétexte à l’action, et pas forcément de l’action mémorable. Si la séquence aérienne misant sur l’absence de gravité est prenante, et plutôt bien exécutée, peu de scènes marquent réellement les esprits au final. Ce parti pris « 100% action » est d’autant plus déplorable que l’univers est potentiellement très riche. Rien que dans l’optique d’installer durablement la franchise horrifique, le script aurait mérité plus de profondeur/subtilité. On regrettera aussi, pour conclure, le manque d’envergure de la BO. Non seulement aucun morceau ne reste en mémoire après coup, mais aucun non plus ne parvient à insuffler une réelle amplitude au film.

Pour toutes ces raisons, La Momie se révèle donc être un blockbuster relativement fade. Emmené par un casting étincelant, qui constitue vraisemblablement l’une des rares forces du long-métrage, le film souffre d’un scénario beaucoup trop indigent que pour convaincre. Inquiétant pour la suite du Dark Universe !



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