L'étude a suivi 808 adultes, parents et non-parents, interrogés à des intervalles spécifiques sur une période de 12 ans, se terminant, en 2014, alors que la plupart des participants avaient 39 ans, soit 2 ans après la légalisation du cannabis à Washington. Un sous-groupe de 383 parents a été interrogé à différentes reprises. L'analyse conclut que :
-un pourcentage plus élevé de non-parents vs parents déclarent avoir consommé du cannabis au cours de la dernière année ;
-à l'âge de 27 ans, par exemple, 40% des non-parents déclarent en avoir " fumé " , vs environ 25% des parents.
-A l'âge de 30 ans, la consommation de cannabis diminue encore mais l'écart entre les 2 groupes parents, non-parents subsiste : 16% des parents vs 31% des non-parents.
-les participants qui ont commencé à consommer du cannabis jeunes adultes sont beaucoup plus susceptibles de continuer à en consommer même la trentaine bien passée et même après être devenus parents ;
-avoir un partenaire qui fume du cannabis augmente également la probabilité d'en consommer. Ces tendances valent à l'identique pour les parents et les non-parents, démontrant l'impact de l'influence des roches sur l'usage du cannabis.
Gérer l'utilisation de la substance au niveau de l'unité familiale est très probablement la conclusion qui ressort de ces nouvelles données : il ne suffit pas qu'un adolescent " quitte " , ses parents doivent arrêter aussi... De même, le cas échéant, l'intervention dit porter sur les 2 partenaires. Enfin, attention aux attitudes trop positives à l'égard du cannabis, si nous voulons réguler son utilisation. En effet, si les risques d'une consommation modérée de cannabis pour la santé des adultes restent discutés, la prévention reste prioritaire pour les enfants et les adolescents.