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Les données personnelles, nouvelle source de revenu pour ses propriétaires ?

Publié le 07 juin 2017 par Pnordey @latelier

Aujourd’hui de nombreuses organisations se rémunèrent grâce aux données que nous laissons sur la toile. L’Institut de l’obsolescence humaine réfléchit à un moyen de réformer ces circuits économiques des “data”.

Les données sont aujourd’hui considérées comme une véritable matière première numérique. Un or noir qui attise les convoitises. L’activité des utilisateurs en ligne, que ce soit sur des plateformes d’intermédiation, des sites d’e-commerce, les réseaux sociaux ou bien encore les sites généralistes, génère de la valeur. 187 milliards de dollars à horizon 2019. Une valeur titanesque qui intéresse tout particulièrement les GAFA et les sociétés de data brokers. Or, la CNIL rappelle régulièrement que ces données personnelles appartiennent aux utilisateurs qui les transmettent. Il existe donc un paradoxe entre la propriété des données, lesquelles appartiennent aux usagers, et l’exploitation ainsi que la capitalisation des données qui, elles, sont le monopole des sociétés. Car si les données sont la propriété privée des utilisateurs, alors leur exploitation et encore plus leur monétisation devrait soit leur être réservées soit être déléguées aux sociétés demandeuses, par consentement. Manuel Beltran, artiste espagnol et chercheur à l’Institute of Human Obsolescence, est ainsi convaincu qu’il convient de changer le modèle économique de la data. Une urgence d’autant plus préoccupante aujourd’hui puisqu’elle est au cœur de toutes les innovations, de la Smart City au Retail. Aussi, le chercheur a introduit un nouveau modèle de pensée concernant les Big Data : penser la fourniture de données par l’utilisateur comme un travail, qui, dès lors appelle rémunération. Pour ce faire, il a imaginé un système de juste répartition des revenus issus de l’exploitation de nos données. Les utilisateurs signeraient des contrats de vente avec les compagnies exploitantes des données. C’est ce qu’il appelle le Data Basic Income, c’est-à-dire la rémunération de base versée en échange de la fourniture de données personnelles. Pour Manuel Beltran, ces nouvelles formes de contrat de travail permettraient également de résister à « l’obsolescence du marché du travail » induite par la généralisation de la robotique et de l’IA dans ces secteurs.  Car “Si c’est gratuit, vous êtes le produit” et tout produit à un prix.

 

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