Le Pays du Grand Amiénois est effectif. Cette instance de concertation vise à un développement plus harmonieux du bassin d’emploi d’Amiens, avec la coopération des communes.
S’ENTENDRE, répartir, harmoniser : faire preuve d’intelligence. Les douze communautés de commune et d’agglomération qui constituent le Pays du Grand Amiénois ont décidé de se regrouper pour faire cause commune face au défi du développement économique et territorial. C’est pour ce faire qu’elles se sont regroupées en syndicat mixte. Lors d’un conseil d’administration qui s’est tenu hier en mairie d’Amiens, ce syndicat a élu ses dirigeants. Gilles Demailly, maire d’Amiens et président d’Amiens métropole, ajoutera la casquette de président du syndicat à ses deux premières fonctions.
340.000 habitants
Le premier objectif des 380 communes qui appartiennent au Pays du Grand Amiénois est de réaliser le Scot, comme on dit en langage administratif (Schéma de cohérence territoriale). Le Scot est le document qui répond aux questions d’harmonisation du logement, des équipements publics, des transports, et des zones de développement économique (par exemple), sur un territoire donné. « Le Pays du Grand Amiénois regroupe 340.000 habitants qui partagent des problématiques communes. Notre objectif est de développer un territoire harmonieux, dans lequel la ville centre n’accapare pas toutes les forces. Nous devons éviter les concurrences coûteuses » a ainsi assuré Gilles Demailly à l’issue du conseil d’administration.
Petit exemple des incohérences qui existent sur le territoire, relevé par le maire de la commune de Coisy, au nord d’Amiens : les déchets de la communauté de commune du Bocage sont collectés et dirigés vers Doullens.
Rationaliser la gestion des déchets
Ensuite, ils reprennent la route pour être traités à… Sains-en-Amiénois. Alors que l’usine de traitement d’Amiens n’est qu’à quelques kilomètres…
Les élus font le pari qu’en parlant d’une même voix, leur discours n’aura que plus de force vis-à-vis des autres collectivités avec qui ils travaillent, le conseil général et, surtout, le conseil régional. D’autant plus qu’un certain nombre d’entre eux cumule les mandats et que le Pays du Grand Amiénois représente un gros tiers du département de la Somme.
« Depuis les élections, le dialogue entre nos instances est très intense. Nous avons une réelle volonté d’aboutir » expliquait, à la suite de Gilles Demailly, Alain Babaut, le maire de Corbie et président de la communauté de commune du Val de Somme.
L’enjeu pour les communes associées est de maîtriser le développement du territoire et de maintenir l’équilibre et les régions rurales et urbaines. « les communes rurales ont aujourd’hui besoin du dynamisme des communes urbaines, a plaidé hier un élu du grand Amiens. Cette cohérence que nous voulons développer devrait accroître le dynamisme recherché. »
Certains dossiers locaux seront regardés avec un œil territorial. Par exemple, le plan de déplacement urbain de la Ville d’Amiens, qui concerne également les habitants des autres communes qui utilisent les transports en commun amiénois.
« Une grande concertation avec la population est prévu » à terme.
F.L.