On semble s'acheminer vers une vague En Marche de forte magnitude aux prochaines Législatives.
Si Les Républicains espèrent limiter la casse, c'est à dire avec un perte d'une centaine de députés. L'enjeu de LR, c'est l'après avec en ligne de mire, un éclatement en deux tendances qui semblent de moins en moins conciliables. Et ce d'autant moins si Laurent Wauquiez prend la tête de LR.
Pour le Parti Socialiste, c'est davantage la question de sa survie qui se joue. Dans un département comme le Nord, ce fameux bastion, au soir des résultats, il aura au mieux un/deux députés, des villes qui se comptent sur les doigts de la main et une poignée de conseillers départementaux... c'est peu pour un futur reconquête et cette réalité est semblable sur l'ensemble du territoire.
Jean Luc Mélenchon, avec son attitude depuis le soir du 1er tour de la Présidentielle, a dilapidé son capital sympathie auprès de beaucoup de ses électeurs. A cela s'ajoute, des candidats quasi anonymes, de fait alors qu'il aurait pu jouer la carte du 1er parti d'opposition, il ramène les Insoumis au cadre plus étroit du parti contestataire en partie inutile... nul doute qu'il prépare déjà sa revanche victorieuse pour 2022...
Et il y a, ce que les trois autres considèrent comme un braquage, La République En Marche qui va réussir le tour de force d'obtenir non seulement une majorité absolue sans réelle structuration et avec une majorité "d'anonymes"... Beaucoup de militants s'interrogent sur ce "grand scandale".
Pourtant, la raison de cette situation est relativement : elle est le résultat de l'inversion de calendrier des Législatives et de la Présidentielle.
Le passage au quinquennat a de fait renforcer le poids du Président dans notre constitution. Que s on élection se fasse avant les élections législatives a encore accru son importance. Et la pratique de Sarkozy a montré que le vrai patron de l'exécutif, c'est bien le Président. Fillon n'a été qu'un faire valoir ou un souffre douleur ; Hollande a cru qu'on était au bon vieux temps de Mitterrand ou de Chirac.
Cela peut paraitre anodin mais cette inversion a aussi eu un impact pour les candidats aux législatives, l'obligation de faire une campagne éclaire avec un effet quasi nul surtout quand on a un déficit de notoriété, tant les législatives sont un faire valoir et figées par le résultat de la Présidentielle. Mais pire, quand le système est stable, les deux blocs PS/LR (ou UMP) ont encore la capacité d'exister surtout quand les deux sont au second tour en mai.
Là, nous sommes à plusieurs titres dans une situation inédite... Macron qui a complètement tourneboulé le système. Les prétendants des grands partis absents du 2nd tour de la présidentielle et donc avec une légitimité très faible voire nulle (Fillon et Hamon) pour croiser le fer au cours de ces 3 semaines. Par conséquent, l'effet dynamique présidentielle latent a joué pleinement cette fois et probablement au delà des espoirs des "dirigeants" d'En Marche.
Je lisais quelqu'un qui écrivait récemment "une chèvre marqué En Marche peut être élue"... c'est vrai mais on ne va pas se mentir c'était également le cas dans le passé dans de moindre proportion. Aujourd'hui, nous sommes dans une situation totalement inédite... il faudra quelques années pour la restabiliser.
Au final, Emmanuel Macron peut donc légitimement remercier Lionel Jospin pour ce coup de génie de 2002...
Enfin je sais également que mes anciens camarades socialistes trouveront une autre explication... c'est la faute des autres... bonne marche les copains.