New York ne manque pas de verdure. Mais oubliez Central Park ou la High Line. Le plus grand parc de la ville se situe dans le Bronx.
Avant de se faire une réputation sulfureuse, le borough a en effet été très bucolique. Pelham Bay Park en est la preuve vivante : un immense parc, une plage et un village de pêcheurs.
Pelham Bay Park, 3 plus plus grand que Central Park
Avec 11 km², c’est-à-dire plus de trois fois la superficie de Central Park, Pelham Bay Park réjouit les habitants du Bronx. Et les quelques touristes qui connaissent son existence et bravent le borough « interdit ». Interdit pour de mauvaises raisons d’ailleurs. Il suffit de prendre la ligne 6 jusqu’à son terminus. Avec un peu de chance ce sera l’heure de pointe et ce sera l’express. Sinon, il faut compter une grosse heure depuis Manhattan. De quoi déconnecter.
Le parc dépayse. Loin des klaxons de Times Squares et des hipsters de Bushwick. Il comprend des aménagements, comme des terrains de sport, des aires de pique-nique… des sentiers de randonnées et de vélo, des chemins équestres, des parcours de golf, des spots pour faire du canoë….
L’emplacement avait été acheté par Ambrose Kingsland, maire de New York, en 1864. Mais c’est au 20e siècle que Robert Moses, l’urbaniste qui a changé le visage de la métropole, y fait construire une plage publique digne de ce nom, en investissant 8 millions de dollars dans le Orchard Beach Project.
Orchard Beach, la Riviera du Bronx
Lorsqu’elle a vu le jour en 1936, la plage d’Orchard Beach a reçu le surnom de « Riviera du Bronx ». Elle fait presque 2 kilomètres de long. Du sable a été ramené de la plage de Sandy Hook, dans le New Jersey et des Rockaways dans Queens.
Il s’agit encore aujourd’hui de la seule plage publique du Bronx, qui rassemble des communautés d’immigrants des quatre coins du monde et une importante classe ouvrière. La plage reflète cette diversité. Le photographe Wayne Lawrence en a fait un magnifique reportage.
C’est un rituel de venir depuis des générations, un moyen d’échapper à la ville le temps d’une journée. En cela, la plage propose une ambiance extrêmement différente de celles de la Côte d’Azur.
City Island, au bout du monde
Au bout du parc et de la plage, une petite presqu’île…. Ce sont les limites de la ville de New-York. C’est le bout du monde. On est toujours dans le borough du Bronx mais ça ressemble surtout à une petite ville de Nouvelle-Angleterre, avec les charmantes maisons en bois, les ports de pêche et les restos de fruits de mer.
L’île se parcourt facilement à pied. Il faut une demi-heure pour joindre un bout à l’autre. A moins qu’une balade en vélo ne soit de mise. Une chose est sûre : le dépaysement est total !