Les attentats anglais confirment les théories de Gilles Kepel. "Terrorisme de troisième génération", fait par des loups solitaires, des criminels à qui un mouvement religieux offre la rédemption par la mort. Objectif : provoquer une guerre civile. Elle ferait passer la communauté musulmane du côté de l'Etat islamique. Contre cela, il faut ausculter les réseaux sociaux.
Effectivement, j'ai entendu qu'un des terroristes était connu depuis deux ans. Question : pourquoi cela n'a-t-il pas été fait en Angleterre, alors que c'est pratique courante en France ? Longtemps, l'Angleterre a jugé qu'accorder l'asile au terroriste étranger était de bonne politique. Car il était reconnaissant à celui qui l'accueillait. La Belgique semble avoir eu une politique similaire. Serait-ce toujours le cas ?
Autre question : Gilles Kepel parle de "fracture" comme cause du terrorisme. L'Angleterre a toujours été une nation de classes. Il est possible que cette lutte entre classes n'ait pas visé le KO, mais une répartition favorable des fruits de la prospérité. Le nationalisme anglais est évident. Mais les débats qui ont précédé le Brexit ont montré une haine de "l'élite", presque aussi forte que celle de l'immigré européen. Il se peut que le peuple anglais, natif ou immigré, se sente lâché par ceux qui le dirigent.