Il y a environ 50 ans, j'accompagnais un célèbre skieur et moniteur des Gets, bien connu sous le nom de Jean Berthet, pour démonter, en ensuite transporter un de ces petits mazots en bois de 4 mètres sur 4, mieux connus en patois sous le nom de « bôs. » Cela se passait juste après la fin de la Guerre des Six-Jours, entre Arabes et Israéliens, qui s’était conclue le 10 juin 1967.
J'étais là avec mon frère Gaston et mon cousin Robert Garnier. Je me souviens que mon cousin, qui avait fait son service militaire en Algérie, était particulièrement ravi de voir les Arabes sévèrement battus lors de ce conflit, alors que nous l'évoquions pendant nos pauses.
J'étais aussi sur le point d'entrer dans l'armée et, à cause de mes études - à mon grand dam - j’étais à peu près garanti de me retrouver dans l'armée de l'air au lieu d'aller dans un bataillon de chasseurs alpins comme je l’espérais. Cela m'aurait permis de skier et de rester plus près des montagnes pendant ces 16 mois de temps perdu.
Notre journée de travail terminée, j’espérai juste que Jean Berthet se souviendrait de parler en bien de moi ou d'intervenir en mon nom ; dans l'affirmative, je priais pour que son intervention porte ces fruits. Ça n'a pas marché ; j'ai fini dans l’armée de l'air !